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Sicile : entre ennui et espoir, le sort des migrants d’un centre d'accueil
Publié le 23/04/2015 11:09
Le 19 avril 2015, 800 personnes, Syriens, Erythréens, Somaliens… fuyant leur pays pour rejoindre l’Europe sont mortes noyées au large de la Libye.
Sur les 28 rescapés, seize ont été conduits au centre d'accueil pour demandeurs d'asile de Mineo, au cœur de la Sicile. Là, des milliers de migrants attendent, désœuvrés, leur visa pour une nouvelle vie.
12 photos d’Alberto Pizzoli illustrent ce propos.
avec ses maisons proprettes toutes identiques et bien alignées le long de rues. Mais ce «village» entouré de grillages et de soldats est situé au milieu des champs et des orangers. (AFP/Alberto Pizzoli )
vivent dans ce complexe de 24 hectares dans la province de Catane à l’est du pays, soit plus de 15% de toute la population actuellement hébergée dans ces centres d’accueil italiens (Cara). (AFP/Alberto Pizzoli )
les structures tenues par des organisations religieuses, et les hôtels ou résidences reconvertis en centre d'accueil, l'Italie héberge plus de 80.000 personnes. (AFP/Alberto Pizzoli )
il y a également de nombreux Pakistanais, Syriens, Afghans ou Bangladais. Au total, plus de 35 nationalités vivent ici. (AFP/Alberto Pizzoli )
et d’un système de représentants élus au sein de chaque communauté, la cohabitation se fait tant bien que mal. Selon le directeur du centre, Sebastiano Maccarrone, les réfugiés restent en moyenne un peu plus d’un an, jusqu'à ce qu'une décision définitive soit prise sur leur situation: statut de réfugié, permis de séjour humanitaire ou procédure d'expulsion. (AFP/Alberto Pizzoli )
d'être arrivés sur des embarcations de fortune surchargées, comme sur cette photo prise en Méditerranée, le 8 septembre 2014. (AFP/Alberto Pizzoli )
comme le raconte un jeune, entassé avec 100 personnes pendant cinq jours. Sa traversée a été extrêmement éprouvante. «Je savais que c'était loin mais je pensais que ce serait un grand bateau. Mais on n'a pas le choix, on ne peut pas repartir en arrière, il faut foncer en avant, vers la mer», raconte-t-il. (AFP/Alberto Pizzoli )
à cause de l’unique nourriture fournie par les trafiquants : 5 kilos de dattes. Les divergences religieuses n’arrangent souvent pas les choses. «Ce qui pose le plus de problème, c'est la mauvaise entente entre les passagers. Et quand le grand bateau (des garde-côtes) arrive, c'est chacun pour soi, tout le monde veut être secouru en premier», ajoute le jeune homme, visiblement encore secoué. (AFP/Alberto Pizzoli )
pour d’autres, l’attente semble interminable. Comme le racontent des jeunes Gambiens passablement énervés à la journaliste Fanny Carrier : «Cela fait 10 mois et 26 jours que je suis ici. On n'a pas d'école, pas de papiers, rien... Et macaronis tous les jours. C'est comme une prison !» (AFP/Alberto Pizzoli )
la comparaison du camp avec une prison semble un peu dérisoire. Comme Yaya, 35 ans, qui a laissé femme et enfants en 2010 en Gambie pour aller travailler en Libye et s'est retrouvé trois ans dans une prison rebelle. Mais il reconnaît que vivant dans le camp depuis 14 mois sans pouvoir travailler, «cela reste très difficile». (AFP/Alberto Pizzoli )
l'oisiveté est la norme et cela pèse sur le moral des résidents. Après avoir fait le tour des terrains de sport, des cours d'italien et des promenades à pied ou à vélo dans la campagne environnante, l’ennui devient vite pesant.
(AFP/Alberto Pizzoli )
décident de continuer leur route vers les pays d'Europe du Nord, malgré la réglementation européenne. Les autres patientent espérant que l'Italie veuille bien les accueillir. Car comme le dit Ali, un Somalien de 23 ans, «la vie ici est bonne, on mange trois fois par jour, mais c'est dur. On attend, on attend... Dans mon pays, il n'y a pas de liberté, pas de paix, pas d'argent. Je veux la liberté, je veux une vraie vie.» (AFP/Alberto Pizzoli )
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