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Référendum constitutionnel en Italie : Matteo Renzi veut dépersonnaliser le scrutin

Dimanche, 52 millions d’électeurs italiens sont appelés à se prononcer sur la réforme de la constitution. Matteo Renzi a assuré qu’il démissionnerait si le non l’emportait. Les derniers sondages, publiés il y deux semaines, donnaient le non vainqueur.

Article rédigé par Mathilde Imberty, Cécile Mimaut
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Matteo Renzi en campagne pour le oui à Naples, le 1er décembre 2016. (STRINGER / ANADOLU AGENCY)

Les Italiens se prononcent dimanche 4 décembre par référendum sur une réforme constitutionnelle négociée et portée par Matteo Renzi. Pour le dernier jour de campagne, qui s’achève vendredi soir à Florence, le chef du gouvernement se déplace en Sicile et en Calabre. Deux étapes dans le sud du pays. Ce n’est pas un hasard. Le Sud devrait pencher de manière plus prononcée pour le non dimanche.

L’objectif du président du Conseil est de dépersonnaliser le scrutin, de revenir sur le fond. "Si vous votez non vous allez contre le sens de l’histoire. Vous êtes libres de le faire mais vous irez expliquer à vos enfants que par antipathie pour une personne, vous avez ruiné l’occasion de simplifier le système et de faire des économies", déclare Matteo Renzi dans l’une de ses vidéos postée sur Facebook.

Les partisans du oui veulent éviter un vote anti-Renzi

Le passage de 300 à 115 sénateurs permettrait d’économiser 500 millions d’euros par an selon Matteo Renzi, dix fois moins selon les partisans du non. Des opposants qui craignent aussi la disparition d’un contre-pouvoir avec la conversion du Sénat actuel en Chambre des régions. Un argument qui a convaincu cette enseignante romaine : "Je vote non. Je veux conserver la constitution telle qu’elle est. C’est la plus belle du monde. Elle assure des contre-pouvoirs et c’est très bien ainsi",  déclare-t-elle.

Le non est donné gagnant mais les partisans de la réforme ne s’avouent pas vaincus. Le comité pour le oui a par exemple installé un centre d’appels au cœur de Rome. Plus que sur la personne de Matteo Renzi, les bénévoles comme Rudi tentent de rediriger les débats vers la réforme constitutionnelle en elle-même.

Avoir focalisé sur lui la campagne, c’est une erreur que le président du Conseil a reconnu lui-même

Rudi, bénévole du comité pour le oui

franceinfo

"Nous, nous répondons tranquillement à ceux que nous avons au bout du fil qu’il y aura des élections en 2018 au maximum. Ce sera le moment de de voter pour un parti et pour un Président du Conseil. Mais dimanche on vote pour le changement de l’Italie, pour la Constitution. Ça va bien au-delà de Matteo Renzi ! La campagne a été très longue et difficile mais dimanche chaque vote va compter", explique-t-il.

Le ton est monté dans ces derniers jours de campagne. Le leader du Mouvement 5 Etoiles, Beppe Grillo, parle de Matteo Renzi comme d’une "truie blessée" qui attaque quiconque. Le président du Conseil dénonce lui une opposition fouillis. Et les observateurs de commenter : "Vivement dimanche qu’on vote".

Dernier jour de campagne avant le référendum constitutionnel dimanche en Italie. Le reportage de Mathilde Imberty

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