"Fais de beaux rêves" : Marco Bellocchio, maître des sentiments
Le film "Fais de beaux rêves", du réalisateur italien Marco Bellocchio, sort en salles mercredi. Un film à la mélancolie affirmée, dans lequel l'enfance et les souvenirs sont à la fois sources de nostalgie et de douleur.
Présenté à Cannes en mai dernier dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, Fais de beaux rêves sort en salles mercredi 28 décembre. Le réalisateur italien Marco Bellocchio filme la douleur de Massimo, confronté à la mort de sa mère. Comme la preuve qu'on peut avoir une carrière accomplie, être un journaliste talentueux et reconnu, mais rester coincé à ce moment de l'enfance où l'on vous annonce la mort d'un être adoré. Massimo doit grandir vite et mal, jusqu'à devenir cet adulte revenant à Turin 30 ans plus tard pour vendre l'appartement familial.
Marco Bellocchio filme l'inverse d'une fresque familiale. Il se concentre sur un destin des plus personnels, adapté d'un roman de Massimo Gramellini (Fais de beaux rêves, mon enfant, édité en France chez Robert Laffont). Sans que son film, et c'est une réussite, ne soit écrasé par la douleur des sentiments et des souvenirs.
Le film raconte ces tentatives, ces possibilités d’atténuer la tristesse, qui découle de la tragédie originelle
Marco Bellocchio
Massimo, le héros, survit grâce aux femmes. D'abord grâce sa mère, puis grâce à un amour salvateur avec un docteur, incarné par l'actrice Bérénice Béjo. Pleurs et rires se mêlent dans ce film doux et poignant, profondément humain, sur fond d'une musique italienne qui semble nous dire en permanence que tout cela n'est finalement pas si grave.
Fais De Beaux Rêves, de Marco Bellocchio, avec Valerio Mastandrea, Barbara Ronchi et Bérénice Béjo. En salles mercredi 28 décembre.
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