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Berlusconi: le Cavaliere de nouveau en selle pour les législatives italiennes

Tel le phénix qui renaît de ses cendres, Silvio Berlusconi est de retour. A cinq jours des élections législatives, son parti, le Peuple de la liberté, arrive en seconde place dans les sondages. Il écume les émissions de télévision, promet des baisses d'impôts et des grands travaux pour relancer l'emploi. De là à parler de victoire, il n'y a qu'un pas.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Silvio Berlusconi lors d'un meeting le 3 février 2013 à Milan. (AFP/Giuseppe Cacace)

Et de six ! Pour la sixième fois, le Cavaliere se présente aux élections. Et, malgré ses 76 ans, l'homme n'a rien perdu de sa forme. Un énième lifting le fait ressembler à sa statue de cire, mais peu importe, l'Italie visiblement ne se lasse pas de l'ancien vendeur d'aspirateurs.
 
Pourtant, il était au creux de la vague, le 12 novembre 2011, quand il a cédé le pouvoir, discrédité par les procès à répétition et les scandales sexuels. Le pays va mal, le technocrate Mario Monti a pris les rênes, rassurant les marchés financiers et les partenaires européens.
 
Fini Berlusconi ? Pas si vite. En quelques mois son parti le Peuple de la liberté effectue une remontée de 10 points dans les sondages. Selon les instituts, son retard sur la gauche n'est plus que de deux à cinq points, à quelques jours des élections.


Comment expliquer une telle remontée ?
Berlusconi, homme d'estrades s'il en est, est omniprésent à la télévision. Il rugit, cabotine, promet la lune, terrasse ses adversaires d'un soir, et le tour est joué. Or, tous les partis ont misé sur une campagne télévisuelle, à l'exception notable de Beppe Grillo, le comédien. Mais aucun tribun ne peut résister à la puissance de frappe de Berlusconi.

 
De plus, le peuple italien ne veut plus entendre parler de rigueur. Or, chomâge et impôts en hausse, la récession est là. Comme à chaque fois, le Cavaliere abuse de démagogie. Il promet non seulement de baisser les impôts, mais en plus de rembourser la hausse de 2012. «Berlusconi rase gratis»écrit Le Point à ce sujet. 

Des dérapages calculés
Au passage, il a aussi réalisé quelques dérapages dont il a le secret. Ainsi, à l'occasion de la journée de la mémoire de l'holocauste, le 27 janvier 2013, il a salué le travail de Mussolini. «Les lois raciales représentent la pire faute d'un leader, Mussolini, qui en revanche a fait de bonnes choses dans tant d'autres domaines» a-t-il déclaré, provoquant un tollé général.

Une façon de récupérer quelques électeurs d'extrême-droite et ainsi de monter dans les sondages.
 

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