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Italie: nouvelle phase de consultations pour former un gouvernement

Le président réélu Giorgio Napolitano a fustigé lundi la "stérilité" du débat politique en Italie. Il engage ce mardi des consultations pour former un nouveau gouvernement. Chaque parti pourrait désormais se préparer à faire des concessions.
Article rédigé par Taimaz Szirniks
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

"Il faut procéder sans tarder  à la formation de l'exécutif" , a affirmé le président Giorgio Napolitano lors de son discours inaugural lundi, après avoir accablé les parlementaires de reproches sur la gestion politique de l'Italie.

Selon les médias italiens, le président "Napolitano Bis" devrait entamer dès aujourd'hui des consultations en vue de former un gouvernement de coalition, qui rassemblerait le Parti démocrate (PD, centre-gauche) et le Peuple des Libertés (PDL, centre-droit).

Les démocrates divisés

Après s'être déchiré sur l'élection du président de la République, le PD
semble céder à la panique. Le maxi-parti de gauche, qui rassemble les libéraux,
les démocrates-chrétiens et une partie des communistes, n'a pas surmonté ses
contradictions. Il n'a pas su capitaliser sur sa (faible) victoire aux élections
du mois de février et n'a pas réussi à former un gouvernement. 

Le parti a ainsi explosé samedi avec la démission de son premier
secrétaire Pierluigi Bersani et de l'ensemble de sa direction. Mardi, les
leaders vont tenter de faire le bilan de ce week-end mouvementé, de régler leurs
comptes et de se concerter sur la formation d'un nouveau gouvernement. Parmi eux, les anciens
candidats à la présidence Franco Marini et Romano Prodi, mais surtout le maire
de Florence Matteo Renzi, qui se présente comme le réformateur libéral en
mesure de sauver le PD. Dans les colonnes du quotidien La Repubblica , il résume
la situation : "Le PD est bloqué dans un coin : ou il en sort,
ou il saute.
"

Silvio Berlusconi, toujours prêt

Le chaos de ces dernières semaines semble favoriser la
coalition de centre-droit de Silvio Berlusconi, que les sondages placent en tête
en cas de nouvelles élections. L'homme d'affaires âgé de 76 ans, menacé par trois affaires judiciaires en cours, se retrouve dans une position
inespérée : avec ou sans élections, il jouera un rôle dans le prochain
gouvernement.

L'ex-président du Conseil s'est d'ailleurs empressé de saluer le discours "exceptionnel, à méditer " de Giorgio Napolitano, qui ne le ménageait pas, pourtant. Il a également lancé une pique à la seule force qui ne prendra pas part au gouvernement, le Mouvement 5 étoiles, composé selon lui d'"analphabètes politiques guidés par un déséquilibré".

Le M5S dans l'opposition à la "grande coalition"

Le leader du Mouvement 5 étoiles et épouvantail de la dernière
campagne électorale, Beppe Grillo, a d'abord dénoncé un "mini-coup d'état
institutionnel
" devant ses partisans réunis à Rome, puis a assuré sur son
blog
que depuis ce dimanche, "la
République est morte
". Le Mouvement 5 étoiles ayant été le seul à refuser
de soutenir la candidature unitaire de Giorgio Napolitano, il cherche à se
présenter comme l'unique parti d'opposition.  

Le centre en outsider

 Le président du Conseil Mario Monti, démissionnaire en décembre mais
toujours en fonction, est en embuscade
pour prendre part à une éventuelle "coalition large" de
gouvernement. Selon les médias italiens, il pourrait obtenir le ministère de l'Economie.

 

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