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Italie : Mario Monti chargé de former un nouveau gouvernement

Vingt-quatre heures après la démission de Silvio Berlusconi, l'ex-commissaire européen Mario Monti a été officiellement chargé par le président italien Giorgio Napolitano de former un nouveau gouvernement. Il aura le soutien de tous les partis politiques.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stefano Rellandini Reuters)

"Le Cardinal" succède au "Cavaliere".
La nomination de Mario Monti à la tête du Conseil italien intervient au lendemain du départ de Silvio Berlusconi, qui avait gouverné l'Italie durant 10 des 17 dernières années. Une démission intervenue après l'adoption définitive d'une loi d'austérité censée remettre les finances italiennes en ordre.

L'Italie doit être "un élément de force, pas de faiblesse dans une l'Union européenne dont nous avons été parmi les fondateurs", a déclaré Mario Monti lors d'une première allocution.
"L'Italie traverse une période délicate". Mais le pays est en mesure de surmonter ses difficultés et "vaincre la crise de la dette" grâce à "un effort collectif", a-t-il ajouté.

Tâche titanesque

Le nouveau Premier ministre italien précise que des consultations vont débuter immédiatement afin de former un nouveau gouvernement.
Il sait déjà qu'il aura le soutien de l'ensemble des partis politiques, y compris de celui de Silvio Berlusconi. Le Peuple de la Liberté (PdL) a toutefois mis plusieurs bémols : que le gouvernement Monti ne soit qu'une équipe intérimaire et technique chargée de mettre en oeuvre le plan d'austérité. Et que ce gouvernement ne compte dans ses rangs aucun des ennemis politiques de Berlusconi.

La nomination de cet économiste respecté intervient à point nommé pour rassurer les marchés et les partenaires internationaux de l'Italie, à la veille d'une séance boursière qui sera marquée par une nouvelle émission obligataire faisant figure de test.

La tâche qui attend Mario Monti est titanesque.
Le pays est au bord de l'asphyxie financière et croule sous une dette colossale : 1.900 milliards d'euros, soit 120% de son PIB.
L'UE a fait savoir dès ce soir que l'Italie resterait sous surveillance.

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