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Israéliens et Palestiniens se retrouvent à Washington sans trop d'ambitions

Trois ans après l'avoir quittée, Israéliens et Palestiniens ont retrouvé lundi soir la table des négociations à Washington. Les Etats-Unis qui ont exhorté les deux camps à trouver un "compromis raisonnable" en vue d'un nouvel accord de paix. Mais dans les deux camps, on prévoit des négociations "difficiles" et "problématiques".
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

La dernière fois qu'ils se sont vus pour discuter de la paix,
en septembre 2010, ils s'étaient quittés fâchés au bout de trois petites
semaines. Cette fois, les Etats-Unis espèrent que les Israéliens et
Palestiniens pourront négocier pendant "au moins neuf mois ", sans
qu'il y ait de "date-butoir ".

C'est sur cette note optimiste que le premier tour de table
a donc commencé lundi soir par un dîner de rupture du jeûne du ramadan à
Washington. Les neuf participants doivent se retrouver ce mardi pour une réunion trilatérale.

"Un
moment prometteur
", d'après Barack Obama. Mais la représentante d'Israël,
et ministre de la Justice de l'Etat juif, Tzipi Livni a d'ores et déjà prévenu
:

"Cela va être très difficile et problématique. C'est
une grande responsabilité. Je suis sûre que cela va être compliqué, mais j'ai
le sentiment que lorsque l'on voit les troubles dans notre région, ce que l'on
peut faire, c'est de changer l'avenir des générations futures".

Premier signe des difficultés à venir : l'opposition sur
l'ordre du jour des négociations. Côté israélien, on aimerait pouvoir discuter
simultanément de toutes les questions. Côté palestinien, on voudrait d'abord
parler des questions de frontières et de la sécurité.

Des "choix difficiles "

Principale difficulté à venir : la colonisation. Le président
de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ne veut plus faire de concessions
sur le sujet : aucun colon ou militaire israélien n'aura sa place au sein du
futur Etat palestinien. Mais Israël voudrait garder une présence en
Cisjordanie, pour des raisons de sécurité.

Il faudra faire des "choix difficiles ", a prévenu
le président américain en préambule à cette amorce de processus de paix. Barack
Obama, qui avait fait du règlement du conflit israélien-palestinien la priorité
internationale de son premier mandat, espère éviter les questions sensibles
pour ce premier round.

Pour cadrer ces discussions directes, John Kerry s'est
entretenu séparément avec chaque délégation avant le dîner.

"Ce n'est un secret pour personne qu'il s'agit d'un processus
difficile. Si c'était facile, cela aurait été fait depuis longtemps", a
lancé le secrétaire d'Etat américain, et instigateur de la reprise du dialogue.

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