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L’Esplanade des Mosquées : le lieu saint de tous les dangers
L’afflux récent de visiteurs juifs sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem a provoqué la colère des Palestiniens et de plusieurs pays musulmans. Tous craignent la remise en cause du «statu quo» qui régit le troisième lieu saint de l’islam.
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Après la Grande Mosquée de la Mecque et la Mosquée du Prophète de Médine en Arabie Saoudite, l’Esplanade des Mosquée à Jérusalem-Est est le troisième lieu saint de l’islam. Le dôme du Rocher qui s’y trouve se dresse sur le rocher d’où le prophète Mahomet serait monté au ciel sur sa jument ailée. Mais le site est aussi un lieu sacré pour les juifs.
C’est là que se trouvait le second temple détruit par les Romains.
Gestion musulmane
Depuis qu’Israël a annexé Jérusalem-Est en 1967, l’Esplanade des Mosquées est placée sous l’autorité de la Jordanie. Le lieu saint est géré par une fondation musulmane. En vertu des règles tacites qui régissent le site, les juifs et les touristes non-musulmans ont droit à des visites selon des horaires précis. Mais seuls les musulmans ont le droit de prier sur le site.
Contrôle israélien
Si la Jordanie est la gardienne du site de la mosquée Al-Aqsa , c’est Israël qui gère la surveillance des lieux en contrôlant totalement les accès. En période de tensions, les Palestiniens de moins de 50 ans ne sont pas autorisés à entrer sur l’Esplanade.
En octobre 2014, l’Etat hébreu avait ordonné la fermeture complète du site.
Craintes et provocations
Les Palestiniens vivent dans la hantise de perdre le contrôle de leur lieu saint. L’afflux de visiteurs juifs à l’occasion des fêtes, lié à une montée en puissance des nationalistes religieux israéliens qui réclament le droit de prier sur l’esplanade, sont venus raviver leur peur. La visite le 13 septembre 2015 du ministre de l’Agriculture Uri Ariel rappelle celle d’Ariel Sharon en septembre 2000 qui avait agi comme détonateur de la deuxième Intifada.
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