Israël a testé mercredi un système de propulsion de fusée à partir de la base aérienne de Palmahim.
"Ce test, prévu depuis longtemps, a été mené à bien", s'est contenté d'indiquer le ministère de la Défense.
Cet essai survient au moment où les médias israéliens évoquent ouvertement un débat en cours au sein du gouvernement israélien entre partisans et opposants à des frappes contre les installations nucléaires iraniennes.
Selon des experts militaires étrangers, Israël développe depuis des années un missile sol-sol "", à plusieurs étages, qui pourrait être équipé d'une tête nucléaire, chimique ou bactériologique d'un poids pouvant atteindre 1.300 kg.
Jusqu'à 7.000 kilomètres
Ce missile a une portée de 4.500 à 7.000 km et pourrait donc atteindre l'Iran. Israël a déjà procédé à plusieurs tests de cet engin en Méditerranée, le dernier le 17 janvier 2008. Israël et les Etats-Unis accusent l'Iran de vouloir acquérir l'arme nucléaire sous couvert du développement de son programme civil, ce que dément Téhéran.
Concernant l'arme atomique, les dirigeants israéliens pratiquent une politique dite de "l'ambiguïté" qui consiste à ne jamais confirmer ou nier que l'Etat hébreu possède un arsenal nucléaire. Depuis plus de 40 ans, les différents gouvernements affirment ainsi qu'Israël ne sera pas le "premier à introduire l'armement nucléaire au Moyen-Orient".
Censure militaire concernant le nucléaire
Mais, selon des sources étrangères, Israël (qui a refusé de signer le Traité de non-prolifération (TNP) des armes nucléaires) dispose d'au moins 200 ogives nucléaires ainsi que de missiles à longue portée et de sous-marins dotés de missiles balistiques. Par précaution, tout le programme nucléaire israélien est couvert par la censure militaire, que les médias israéliens contournent en se retranchant derrière l'avis d'"experts étrangers". Aucun dirigeant israélien n'a osé jusqu'à présent briser le tabou en reconnaissant l'existence d'un stock nucléaire.
Ces dernières années, toutefois, les allusions concernant ce dossier se sont faites de plus en plus transparentes, notamment de la part du président Shimon Pérès, considéré comme le "père" du programme nucléaire israélien lancé en très étroite coopération avec la France à la fin des années 1950.
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