Cet article date de plus de quatorze ans.

Israël a levé son bouclage de la Cisjordanie, mais la police était toujours en alerte mercredi à Jérusalem

La Cisjordanie faisait l'objet d'un bouclage depuis le 13 mars pour des raisons sécuritaires, mais les forces de l'ordre étaient très présentes à Jérusalem par crainte d'une nouvelle flambée de violence.Des affrontements avaient éclaté mardi entre des centaines de jeunes Palestiniens et la police israélienne déployée en force.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Les forces de l'ordre israéliennes se heurtant à des Palestiniens à Jérusalem le 16 mars 2010 (France 2)

La Cisjordanie faisait l'objet d'un bouclage depuis le 13 mars pour des raisons sécuritaires, mais les forces de l'ordre étaient très présentes à Jérusalem par crainte d'une nouvelle flambée de violence.

Des affrontements avaient éclaté mardi entre des centaines de jeunes Palestiniens et la police israélienne déployée en force.

"Quelque 3000 policiers sont pour leur part maintenus en état d'alerte à Jérusalem, plus particulièrement dans le secteur oriental" annexé de la ville, selon la police israélienne. Celle-ci redoute de nouveaux heurts après ceux survenue mardi à Jérusalem-est, les plus importants depuis plusieurs années, survenus dans un climat de tensions politico-religieuses et de crise diplomatique.

Jérusalem-est: heurts entre Palestiniens et police
Une quarantaine de Palestiniens ont été blessés mardi, décrété "jour de colère" par le Hamas à la suite de la réouverture lundi dans la vieille ville occupée depuis 1967 d'une synagogue détruite durant le conflit de 1948. Résultat: l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a retardé sa visite prévue mardi.

Les affrontements ont opposé en divers points de la partie orientale de Jérusalem des dizaines de lanceurs de pierres aux policiers, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Quatorze policiers ont été blessés et il y a eu une soixantaine d'interpellations.

Cet accès de tension complique encore la politique des Etats-Unis pour raviver un processus de paix en panne depuis quinze mois, mis à rude épreuve par la décision israélienne de construire 1.600 nouveaux logements pour les Juifs dans un secteur de Cisjordanie occupée annexé au Grand Jérusalem.

L'émissaire du président Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell, a différé son retour prévu dans la région mardi à la suite de propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a déclaré lundi qu'il n'avait pas l'intention de freiner la colonisation de Jérusalem. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a jugé l'attitude israélienne "insultante", a sommé l'Etat juif de faire preuve de son sérieux quant à son désir de paix avec les Palestiniens et dit attendre toujours sa réponse.

"C'est une situation explosive. La politique de Netanyahu revient à jeter de l'huile sur le feu", a estimé de son côté le négociateur palestinien Saëb Erekat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.