Irak : une aide française "dans les prochaines heures"
Laurent Fabius est en route pour l'Irak. Le ministre des Affaires étrangères est arrivé à Bagdad et doit se rendre à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, "pour exprimer la solidarité de la France aux populations frappées par la barbarie terroriste ". Le chef de la diplomatie française précise sur son compte Twitter qu'il va superviser la livraison à Erbil d'une aide humanitaire française pour répondre aux besoins des déplacés :
Paris et Londres ont indiqué samedi qu'elles allaient procéder à de premières livraisons d'équipements de premier secours aux populations civiles menacées en Irak par l'avancée djidadiste de l'Etat islamique. François Hollande en a fait l'annonce à Massoud Barzani, président du gouvernement régional du Kurdistan d'Irak.
François Hollande a également "souligné sa détermination à mobiliser la communauté internationale et indiqué qu'il avait demandé que l'Union européenne prenne de toute urgence les mesures nécessaires afin de répondre aux besoins humanitaires immédiats ".
Philipp Hammond, le ministre britannique des Affaires étrangères, a également déclaré à la BBC que Londres allait procéder à des largages d'aide humanitaire "d'une façon imminente ". Le premier larguage de nourriture et d'eau dans les montagnes Sinjar a eu lieu dimanche matin.
"Gesticulation diplomatique" ?
Pour Eric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement estime que cette intervention n'est une "gesticulation diplomatique ", et que la France devrait concentrer ses moyens militaires sur ses opérations extérieures au Mali et en Centrafrique.
Pas de calendrier de la fin des frappes américaines
Se félicitant du soutien affiché par la France et la Grande-Bretagne aux frappes américaines, Barak Obama avait auparavant dit réfléchir avec ses alliés aux moyens de mettre en place un corridor humanitaire qui permettrait aux membres de la minorité religieuse yazidi de fuir la région du mont Sinjar, où ils sont encerclés par les combattants de l'EI.
Lors de ce discours, Barack Obama a également confié que résoudre le problème en Irak "allait prendre du temps ". L'avancée des djihadistes est "plus rapide que nous le pensions ", avait-t-il avoué
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