Irak : le Premier ministre Nouri al-Maliki sous pression
La plus haute autorité religieuse chiite d’Irak a implicitement critiqué ce vendredi, le Premier ministre Nouri al-Maliki. Le grand ayatollah Ali Al-Sistani a appelé à la formation d’une nouvelle équipe à la tête du pays, "un gouvernement efficace qui soit acceptable à un niveau national et qui évite les erreurs du passé ".
Les critiques visant le Premier ministre chiite en place depuis 2006, s’accentuent. Nouri al-Maliki n’est pas seulement sous le feu de reproches internes à l’Irak, il a aussi fait l’objet jeudi d’un rappel à l’ordre signé du président des Etats-Unis. Non seulement Barack Obama n'a pas répondu positivement à sa demande des frappes aériennes, mais le président américain a estimé que les actions futures du Premier ministre pourraient déterminer le sort du pays :
"Par-dessus tout, les dirigeants irakiens doivent s'élever au-dessus de leurs divergences et s'unir autour d'un plan politique pour l'avenir de l'Irak."
Il est reproché au Premier ministre irakien d’avoir préparé le terrain à l’offensive conduite par des insurgés sunnites depuis le 9 juin, en écartant de sa politique la minorité sunnite.
Ce vendredi, la France est allé plus loin que les Etats-Unis. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a souhaité que l'Irak se dote d'un gouvernement d'union nationale "avec ou sans " Nouri al-Maliki.
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