Irak : Daech revendique la prise de la ville de Ramadi
La chute de la ville irakienne de Ramadi constitue la première prise d'une ville majeure par les djihadistes depuis que l'armée irakienne et les unités paramilitaires ont lancé une contre-offensive avec l'appui de frappes aériennes de la coalition sous commandement américain. Dimanche soir, Washington ne confirmait pas la prise de cette cité.
Des attentats suicide depuis jeudi
Dans un communiqué, Daech dit avoir capturé des chars et tué "des dizaines d'apostats". Ce terme est utilisé par Daech pour désigner les membres des forces gouvernementales. La cité de Ramadi, à 110 km de Bagdad, était l’une des dernières villes encore sous contrôle des forces gouvernementales dans la province d'Anbar, un vaste territoire désertique bordé par l'Arabie saoudite, la Syrie et la Jordanie.
Quelques heures avant la revendication djihadiste, l'armée irakienne avait évacué une base militaire stratégique située près de la ville.
Face à cette situation, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a ordonné dimanche aux soldats, à leurs alliés des tribus et aux forces d'élite de "tenir leurs positions et ne pas permettre à Daech de prendre d'autres secteurs" .
Daech a lancé jeudi cette nouvelle offensive sur Ramadi avec une vague d'attentats suicide. Environ 500 personnes, civils ou membres des forces de sécurité, ont depuis été tuées dans les combats, selon Mouhannad Haimour, le porte-parole du gouverneur de la province d’Anbar dont Ramadi est la capitale. 8.000 personnes ont fui la ville, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.