La Chine accuse l'Inde d'une "grave provocation militaire" après des tirs de sommation à la frontière himalayenne entre les deux pays
Mi-juin, un affrontement rarissime entre soldats indiens et chinois avait causé des pertes dans les deux camps et fait grimper la tension entre ces deux voisins.
La Chine a accusé, mardi 8 septembre, l'armée indienne d'avoir franchi illégalement sa frontière dans l'Himalaya et d'avoir eu recours à des "tirs de sommation". Dans un communiqué publié mardi, le ministère chinois de la Défense a accusé l'Inde de "grave provocation militaire." "Les troupes chinoises de défense des frontières ont été forcées de prendre des contre-mesures appropriées pour stabiliser la situation sur le terrain", ajoute le texte qui ne précise pas la nature des mesures. New Delhi n'avait pas réagi dans l'immédiat.
Des litiges frontaliers anciens opposent les puissances voisines sur le toit du monde. Ils ont été attisés mi-juin par un choc rarissime, à plus de 4 000 mètres d'altitude, entre soldats indiens et chinois, au Ladakh (nord de l'Inde). L'affrontement a fait 20 morts côté indien et un nombre inconnu de victimes dans les rangs chinois.
Une frontière floue entre les deux puissances
La mort des soldats indiens a suscité une vague d'indignation dans leur pays. Après l'affrontement, de hauts responsables des armées chinoise et indienne s'étaient rencontrés et avaient convenus d'œuvrer pour apaiser les tensions. Vendredi, les ministres de la Défense des deux pays ont eu un entretien à Moscou en marge d'une réunion internationale.
La Ligne de contrôle effectif ("Lign of Actual Control", dite "LAC"), frontière de facto entre l'Inde et la Chine, n'est pas correctement démarquée. Cette situation peut conduire soldats chinois et indiens à des rencontres lors desquelles chacun pense que l'autre viole la ligne. Le dernier conflit ouvert entre les deux nations les plus peuplées de la planète remonte à la guerre-éclair de 1962, qui avait vu les troupes indiennes rapidement défaites par l'armée chinoise.
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