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L'Inde, trop polluée, doit encore faire des efforts

L'Organisation mondiale de la santé vient de publier un rapport sur les niveaux de pollution aux particules fines dans le monde. Quatre villes indiennes figurent dans le top 10 des villes les plus polluées. Pour lutter contre la pollution, l'Inde a encore beaucoup de chemin à faire.
Article rédigé par Laura Martin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Un nuage de pollution envahit New Delhi en janvier 2016. (Tsering Topgyal/AP/SIPA)

L'OMS tire la sonnette d'alarme. Dans son recensement annuel des niveaux de pollution, les mégapoles mondiales dépassent largement les seuils limites de concentration de particules fines.

Dans son classement, quatre villes indiennes font partie des dix villes les plus polluées au monde. Même si New Delhi quitte la première place (c'est au tour de Zabol en Iran), Gwalior, Allahabad, Patna et Raipur affichent une concentration spectaculaire de microparticules.

Comme l'explique cet article de Géopolis, l'OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 10 microgrammes par m3 en moyenne annuelle. Or, ces quatre villes dépassent les 150 microgrammes par m3. Ces dernières «pénètrent profondément dans les poumons et dans le système cardiovasculaire, ce qui représente un risque grave pour la santé humaine», selon l'OMS. Mais que fait l'Inde pour lutter contre ce fléau?

Eteindre les lumières
En avril 2015, le gouvernement indien a vanté l'efficacité de bonnes vieilles méthodes, comme par exemple éteindre l'éclairage public lors des nuits de pleine lune. «Ce n'est qu'une petite chose, mais vous pouvez imaginer les économies d'énergie et les réductions d'émissions si l'éclairage public était éteint dans toutes les rues pendant la pleine Lune», a déclaré le Premier ministre, Narendra Modi.

Il a également proposé de décréter les dimanches «jour de la bicyclette». Pour les experts environnementaux du pays, ces mesures sont accessoires et ne permettent pas de lutter efficacement contre la pollution.

La principale cause de la pollution se trouve dans le nombre de voitures en circulation. La Cour suprême indienne a donc imposé un ensemble de mesures en décembre 2015 pour les conducteurs de New Delhi: interdiction de circuler pour les camionnettes immatriculées il y a plus de dix ans et les camions, circulation alternée, conversion au gaz naturel comprimé pour tous les taxis... 

Le métro a également été mis en place à New Delhi pour limiter le trafic sur les routes. Il a ouvert en 2002 mais le réseau reste peu développé, explique La Tribune.fr. De plus, il est surtout utilisé par les classes moyennes, car trop cher sur de courtes distances.
 
New Delhi était en 2015 la ville la plus polluée de l'Inde. Les déchets s'amoncellent dans les rues, et même les cours d'eau comme le montre cette vidéo de l'AFP:


Miser sur le solaire
Le gouvernement indien pourrait véritablement avancer dans la lutte contre la pollution en investissant dans l'énergie solaire. L'Inde prévoit de produire 100.000 mégawatts d'énergie solaire d'ici à 2020, selon cet article de Géopolis. Narendra Modi a des raisons de se montrer motivé. Les énergies renouvelables permettraient d'engranger 160 milliards de revenus sur les cinq prochaines années.

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