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Inde : une usine d'iPhones saccagée par des ouvriers en colère

Des médias locaux rapportent que des employés se plaignaient de ne pas avoir été payés depuis quatre mois et d'avoir été contraints à faire des heures supplémentaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'entrée de l'usine du groupe taïwanais Wistron, fabriquant des IPhone pour Apple, le 13 décembre 2020, à Narsapura, près de Bengalore, en Inde. (MANJUNATH KIRAN / AFP)

Ils se sont révoltés contre leurs conditions de travail. Des ouvriers en colère ont mis à sac une usine fabriquant des iPhones dans le sud de l'Inde. L'émeute a eu lieu samedi 12 décembre en banlieue de Bangalore dans l'usine du groupe taïwanais Wistron Infocomm Manufacturing, sous-traitant d'Apple

Les images tournées sur place montrent des vitres pulvérisées et des voitures renversées. Les caméras de vidéo-surveillance, des lampes et des ventilateurs ont également étés brisés et une voiture a été incendiée. La police locale a indiqué dimanche à l'AFP que les incidents n'avaient fait aucun blessé. Mais une centaine de personnes ont été arrêtées.

L'usine emploie environ 15 000 personnes. La majorité d'entre elles sont engagées par des agences d'interim, selon les médias locaux. Ces derniers rapportent que des employés se plaignaient de ne pas avoir été payés depuis quatre mois et d'avoir été contraints à faire des heures supplémentaires. Un responsable syndical local a dénoncé dans le quotidien The Hindu "l'exploitation brutale" des ouvriers de l'usine. "Le gouvernement de l'Etat a permis que l'entreprise s'affranchisse du respect des droits fondamentaux" des employés, accuse-t-il.

Une enquête ouverte par les autorités 

De son côté, le groupe Wistron a assuré à l'AFP que "l'incident avait été causé par des personnes inconnues venant de l'extérieur de l'usine dans laquelle elles se sont introduites et ont provoqué des dégâts, sans qu'on connaisse leurs intentions". Le groupe a ajouté, dans un communiqué rédigé en chinois, qu'il s'était "engagé à suivre les lois locales sur le travail, et tous les autres règlements dans ce domaine".

Le ministre en chef adjoint de l'Etat du Karnataka a assuré que son gouvernement veillerait à ce que la lumière soit faite "sans tarder" sur cette affaire. "Nous nous assurerons de ce que les droits des travailleurs soient protégés et que les sommes dues leur soient versées."

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