La police indienne enquête sur un réseau de passeurs révélé par l'immobilisation d'un avion dans la Marne

Les passagers ont payé entre 43 500 et 130 500 euros à des passeurs, selon un commissaire de police indien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un gendarme français patrouille autour d'un terminal de l'aéroport de Vatry (Marne), le 23 décembre 2023, deux jours après que les autorités ont immobilisé au sol un avion pour suspicion de "trafic d'êtres humains". (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

La situation s'est débloquée en France, mais pas en Inde. La police indienne a déclaré, vendredi 29 décembre, s'efforcer de retrouver les chefs d'un réseau de passeurs, découvert lors de la récente immobilisation par les autorités françaises d'un avion convoyant 303 passagers indiens à destination du Nicaragua. "Nous voulons savoir comment ces personnes sont entrées en contact avec les passeurs" et "quel était leur plan après avoir atteint le Nicaragua", a déclaré à l'AFP Sanjay Kharat, commissaire de police de l'Etat du Gujarat.

Ces derniers ont payé entre "4 et 12 millions de roupies" (soit entre 43 500 et 130 500 euros) à des passeurs pour les aider à atteindre la frontière sud des Etats-Unis depuis l'Amérique du Sud, a-t-il ajouté. Sur les 276 passagers renvoyés en Inde, 66 étaient originaires du Gujarat. "Nous avons identifié des personnes susceptibles de nous fournir des informations sur ce trafic illégal et sommes en train de les interroger", a-t-il précisé. La plupart des autres passagers sont originaires de l'Etat du Pendjab, dans le nord de l'Inde, où la police a aussi déclaré à l'AFP mener une enquête.

L'avion avait été saisi quelques jours avant Noël, à l'aéroport de Vatry (Marne), lors d'une escale pour faire le plein de carburant, après un signalement anonyme indiquant qu'il transportait des victimes potentielles de traite d'êtres humains. Il a redécollé lundi de France vers Bombay après la levée de la saisie, avec à bord 276 de ses passagers. Vingt-cinq personnes ont en effet choisi de rester en France pour faire une demande d'asile. Deux autres passagers, soupçonnés d'être des passeurs, ont été placés sous le statut de témoin assisté et laissés libres.

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