Avion immobilisé à l'aéroport de Vatry : les 25 ressortissants indiens restés en France ont été libérés par la justice

Ces personnes, qui ont demandé leur asile en France, avaient été transférées dans une zone d'attente de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Elles ont finalement été libérées mardi par un juge, pour des raisons procédurales.
Article rédigé par Mathilde Lemaire - édité par France Info
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Plus de 300 passagers indiens ont eu une escale forcée de quatre jours à l'aéroport de Vatry dans la Marne, fin décembre 2023. La plupart sont repartis. (REMY WASSLART / MAXPPP)

C'est un parcours plein de rebondissements pour certains des passagers indiens qui ont demandé à rester en France. Leur avion avait été immobilisé entre jeudi 21 et lundi 25 décembre à l'aéroport de Vatry dans la Marne à la suite d'un signalement anonyme sur des soupçons de traite des êtres humains. Après quatre jours d'escale forcée, 25 des 303 passagers ont demandé l'asile en France. Ces personnes ont été remises en liberté mardi 26 décembre. Le motif ? Une procédure non respectée.

C'est le juge des libertés et de la détention qui a décidé de libérer ces ressortissants indiens demandeurs d'asile. Ils avaient été transférés dans une zone d'attente de l'aéroport de Roissy, après avoir passé presque quatre jours à l'aéroport de Vatry, dans la Marne. Le magistrat a estimé que "le directeur de la police aux frontières de l'aéroport de Roissy ne l'avait pas saisi dans les délais fixés par la loi pour demander la prolongation de leur maintien pour huit jours" de plus dans cette zone, a expliqué le parquet de Bobigny. Ce délai avait été dépassé de 5 heures.

"Ils sont libres de leurs faits et gestes"

L'autorité administrative a fait appel. Les 20 dossiers sont en cours d'examen par la cour d'appel de Paris. Mais, même si la cour décidait finalement de placer ces Indiens en zone d'attente, il faudrait que les policiers commencent par les retrouver. Car depuis mardi, ces 20 personnes "sont libres de leurs faits et gestes même si elles sont en situation irrégulière sur le territoire français", a précisé le parquet de Bobigny. Parmi ces 25 passagers, cinq mineurs ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance, et placés en foyers.

Deux des 303 passagers avaient, eux, été placés en garde à vue, soupçonnés d'avoir joué un rôle dans ce trafic présumé de migrants. Eux aussi ont finalement été libérés, lundi, la juge estimant que les éléments les mettant en cause étaient insuffisants.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.