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En Inde, des enfants dans les entrailles de la terre

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des milliers d'enfants dans le nord-est de l'Inde gagnent leur vie en travaillant illégalement dans les mines de charbon.

15 photos de Roberto Schmidt illustrent ce propos

L’Etat du Meghalaya, situé à la frontière avec le Bangladesh, tire l’une de ses principales ressources de ses mines sauvages de charbon.

Il y en aurait de 5 à 15.000, selon les sources. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Ce sont 500 millions de tonnes de minerai qui sont arrachées à la terre chaque année, apportant un demi-million d’euros au Meghalaya. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Dans cet Etat, il suffit de posséder un terrain pour avoir le droit de creuser une mine.


La technologie y est pratiquement inexistante. Pelles et pioches sont les seuls outils mis à la disposition des travailleurs qui creusent eux-mêmes le terrain. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Si la loi de 1952 sur les mines interdit aux entreprises d’embaucher des jeunes âgés de moins de 18 ans, cet Etat échappe à l’interdiction, car le droit coutumier l'emporte sur la législation nationale.

Peuplé de nombreuses tribus, il bénéficie d’un statut spécial. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Beaucoup d’enfants sont principalement originaires des régions pauvres du Népal et du Bangladesh.

Si certains viennent accompagnés de leurs familles, d’autres sont orphelins ou ont été vendus par leurs parents.

Des ONG parlent même de réseaux organisés. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Les postulants trichent sur leur âge pour pouvoir être embauchés.

Et si les responsables ne sont pas dupes, ils préfèrent faire semblant de les croire. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Selon des associations, 70.000 enfants travaillent dans les mines du Meghalaya et des  milliers d'autres dans les gisements de charbon. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Les accidents sont fréquents à l’intérieur des tunnels, où descendre représente déjà un premier danger.

Les échelles sont glissantes et les jeunes garçons sont pieds nus ou avec des chaussures inadaptés. Une chute peut être fatale.

  (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Ces mines artisanales ne respectent pas les mesures de sécurité, mais la police qui empoche des pots-de-vin préfère fermer les yeux.

Les inspecteurs du travail se comptent sur les doigts de la main. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Ce sont leurs morphologies qui les font préférer aux adultes, car l'entrée des galeries sont trop étroites. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Arrivés au fond, les jeunes mineurs doivent s’accroupir pour pouvoir se glisser dans des failles de 60 centimètres de hauteur. Ils traînent des wagons vides derrière eux et le travail devient encore plus pénible quand il s’est rempli. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Ces galeries creusées de façon anarchique rendent leurs boyaux instables et friables. La peur est le lot quotidien des jeunes mineurs, car il n’est pas rare que les galeries s’effondrent et les ensevelissent vivants.

Quand des enfants sont blessés, il est très rare qu’ils reçoivent un dédommagement.
 

  (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
La journée de travail dure de huit à douze heures pour un salaire quotidien d’environ 200 roupies (2,88 euros). 2/3 des habitants vivent avec moins 2 euros par jour. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Aujourd’hui, ce manque de réglementation ne satisfait plus le gouvernement indien qui voudrait se doter d'une politique minière en 2013. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)
Une nouvelle loi va obliger les enfants à aller à l’école de 6 à 14 ans et interdire partout sur le territoire l’emploi des jeunes avant leur majorité.
 
Mais tant que l'exploitation de ces boyaux trop étroits, ces «trous à rats» comme on les nomme en Inde, n’est pas interdite, l’emploi des enfants pour les exploiter risque de perdurer. (AFP PHOTO/ Roberto Schmidt)

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