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"Il faut aider économiquement la Tunisie" (Michel Boujenah)

Au lendemain de l’attentat qui a fait 38 morts à Sousse, les vacanciers quittent par milliers la Tunisie. C’est le second attentat qui frappe le pays en quelques mois, après celui du musée du Bardo. Sur France info, l’acteur et humoriste Michel Boujenah, qui est né en Tunisie, s'est dit très effondré et a lancé un appel à aider économiquement la Tunisie.
Article rédigé par franceinfo
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  (Sur France info, l’acteur et humoriste Michel Boujenah, s'est dit très touché par ce nouvel attentat en Tunisie. Photo d'illustration © MAXPPP)

 

Michel Boujenah : "Le monde entier doit comprendre l'enjeu énorme pour un pays arabo-musulman de construire une démocratie moderne. Si le monde entier ne fait pas ça, alors le prix sera très cher à payer."
"Je suis triste, je suis catastrophé", pour la Tunisie. "J'ai eu beaucoup d'amis de Tunisie au téléphone. Hier, ils étaient effondrés. Ce matin, ils se réveillent en disant qu'il faut se battre, qu'il ne faut pas arrêter leur processus qui est extraordinaire".

"Les aider sur le plan sécuritaire, c'est indispensable. Mais c'est pas le seul problème, le problème profond, c'est comment donner de l'espoir à cette jeunesse tunisienne. Et pour donner de l'espoir, il faut aider économiquement la Tunisie. Et ce dont a besoin la Tunisie aujourd'hui, indépendamment de la sécurité, c'est aussi d'être aidée pour que les réformes puissent avancer et pour que la jeunesse sente que ça va être efficace. Sinon, ça va continuer".

"Personne ne se rend compte de l’importante et de l'enjeu extraordinaire que représente la Tunisie. En quatre ans, ils ont fait un travail extraordinaire. Les discours, ça suffit pas,ça suffit pas de dire qu'on est triste. Parce qu'ils sont déterminés à se battre. Cette révolution, elle a quatre ans, c'est rien".

La Tunisie représente aujourd'hui le premier contingent de combattants étrangers au sein de l'organisation Etat islamique. C'est en partie la faute à "une situation économique qui est vraiment très fragile", estime Michel Boujenah. "Il y a des jeunes qui se mettent à croire à ça. Je pense fondamentalement que la motivation elle n'est pas profondément religieuse, elle vient d'un désespoir".

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