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Honduras: un geste d'ouverture de Micheletti

Le président putschiste du Honduras, Roberto Micheletti, a abrogé son décret restreignant les libertés
Article rédigé par France2.fr
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Le président évincé du Honduras, Manuel Zelaya, le 6 juillet 2009 à Managua, au Nicaragua. (© AFP/MAYERLING GARCIA)

Le président putschiste du Honduras, Roberto Micheletti, a abrogé son décret restreignant les libertésLe président putschiste du Honduras, Roberto Micheletti, a abrogé son décret restreignant les libertés

Il accède ainsi à une condition posée par le président déchu Manuel Zelaya pour l'ouverture d'un dialogue.

Le gouvernement issu du coup d'Etat qui a renversé M.Zelaya avait signé le 27 septembre un décret contesté, limitant les libertés de circulation, de réunion et de presse, et autorisant les arrestations sans mandat.

Deux médias opposés au coup d'Etat, Radio Globo et la chaîne 36 de télévision, avaient été fermés le lendemain.

Le président déchu demande également la levée du siège militaire et policier contre l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa, où il est réfugié depuis son retour surprise et clandestin au Honduras le 21 septembre.

M.Zelaya a été renversé le 28 juin par un coup d'Etat et expulsé du pays le jour où il avait organisé contre l'avis de la Cour suprême une consultation populaire dans le but de changer la Constitution, qui interdit notamment à un président de briguer un deuxième mandat. Son mandat devait expirer le 27 janvier 2010.

M.Micheletti avait toujours rejeté catégoriquement un retour au pouvoir du président déchu. Il était d'accord pour que M.Zelaya revienne au Honduras, mais uniquement pour se présenter devant la justice. Ce refus avait fait échoué en juillet un plan de sortie de crise soutenu par la communauté internationale et proposé par le président du Costa Rica, Oscar Arias.

Le plan, qui doit servir de base cette semaine à un dialogue entre le gouvernement putschiste et le président déchu sous l'égide de l'Organisation des Etats américains (OEA), prévoit un retour au pouvoir de M.Zelaya jusqu'à la fin de son mandat, la formation d'un gouvernement d'union nationale et une présidentielle anticipée.

Une mission censée accompagner le dialogue doit arriver mercredi au Honduras, composée de cinq ministres des Affaires étrangères de pays membres de l'OEA (Costa Rica, Equateur, Salvador, Mexico et Panama), trois secrétaires d'Etat (Canada, Jamaïque, Guatemala), le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires ibéroaméricaines et le secrétaire général de l'OEA, José Miguel Insulza.

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