Hamid Karzaï maintient son avance sur Abdullah
Après dépouillement de 47,2% des bulletins de vote, le président sortant recueille 45,9% des voixAprès dépouillement de 47,2% des bulletins de vote, le président sortant recueille 45,9% des voix
Soit 12 de plus environ que son principal rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah qui est désormais crédité de 33,3% des suffrages a annoncé lundi la commission électorale.
Un éventuel deuxième tour serait organisé au début du mois d'octobre, alors que le nombre de plaintes sérieuses sur l'élection a doublé.
Pas de décompte final avant le 3 septembre
L'issue du premier est difficilement prévisible en raison des quelque 2.500 accusations de fraudes, dont 567 sont jugées suffisamment sérieuses par la Commission de réclamations électorales (ECC) pour altérer le résultat. Vendredi, elle en dénombrait 270 de la même catégorie.
Aucun chiffre de participation n'a encore pu être donné. Sur le premier tiers des bulletins dépouillés, plus de deux millions de votes ont été enregistrés ce qui pourrait donner une participation totale de 6 millions sur environ 15 millions d'électeurs. Mais les autorités se gardent d'extrapoler.
Dès la fin de la semaine dernière, les partisans de Hamid Karzaï et ceux d'Abdullah Abdullah avaient revendiqué la victoire dès le premier tour. L'ancien ministre des Affaires étrangères a ensuite accusé le camp Karzaï de fraudes massives avant et après le scrutin de jeudi.
Le décompte final ne devrait pas être disponible avant le 3 septembre, date à laquelle sont prévus les résultats préliminaires complets. Le résultat définitif, une fois examinés tous les recours, devrait être donné deux semaines plus tard.
Les Nations unies ont appelé les candidats et les électeurs à se montrer patients pendant que la commission électorale vérifie les résultats.
Un scrutin placé sous la menace des taliban
Les sondages effectués avant le vote donnaient un avantage à Karzaï mais pas une majorité suffisante pour éviter un second tour face à Abdullah, probablement en octobre. Le scrutin s'est déroulé dans un climat de tension en raison des menaces des taliban.La campagne électorale a suscité des tiraillements entre Hamid Karzaï et les Occidentaux, qui lui reprochent de s'être assuré le soutien des chefs de guerre. Washington a surtout critiqué la fin de l'exil de l'ancien chef ouzbek Abdul Rachid Dostum, rentré au pays sur feu vert du président afghan.
Après une très brève campagne de dernière minute en faveur d'Hamid Karzaï, Dostum est reparti mercredi en Turquie avec l'intention de revenir à la fin du ramadan, dans trois semaines, a dit samedi son porte-parole.
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