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Grève générale en Turquie, des centaines d'arrestations

Le bras de fer se poursuit. Deux des principaux syndicats ont appelé à la grève ce lundi ; une grève "illégale", selon le ministre de l'Intérieur qui promet de sévir : les forces de l'ordre "ne permettront pas" de descendre dans la rue. La place Taksim, à Istanbul, est désormais bouclée par la police.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Serkan Senturk Reuters)

Ambiance... Près de 600 manifestants ont été arrêtés dimanche - 460 à Istanbul,  plus d'une centaine à Ankara. Depuis l'évacuation manu militari  du parc Gezi, samedi soir à Istanbul, le ton est désormais à la fermeté. Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre, a d'ailleurs défendu son coup de force dimanche.

Devant plus de 100.000 partisans, il s'en est vivement pris aux "terroristes" , instigateurs à ses yeux de la contestation, aux médias internationaux complices, au Parlement européen qui dépasse les "limites" et aux "pillards" qui détruisent le pays.

Grève "illégale"

Ce qui n'a pas empêché deux des principaux syndicats du pays de maintenir leur appel à la grève générale pour ce lundi. Ils ont prévu de se réunir à 16h locales (15h à Paris) à Istanbul, et de défiler jusqu'à la place Taksim... désormais bouclée.

Une grève "illégale" , a tranché le gouvernement.  "Il y a une volonté de faire descendre les gens dans la rue par des actions illégales comme un arrêt de travail et une grève" , a expliqué à la presse Muammer Güler, le ministre de l'Intérieur. Avant d'ajouter que les forces de l'ordre "ne le permettront pas" . Un peu plus tard, le vice-Premier ministre Bulent Arinç a rajouté : les policiers "useront de tous les moyens qui leur sont conférés par la loi. Si cela ne suffit pas, même les forces armées turques peuvent être utilisées dans les villes sous l'autorité des gouverneurs" de régions.

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