"On est toute une bande d'amis venus d'Athènes" : en Grèce, des volontaires affluent pour aider les sinistrés
Après les immenses incendies, des volontaires viennent de toute la Grèce pour aider les habitants de Mati, l'un des villages les plus sinistrés.
Une semaine après les incendies, qui ont fait au moins 92 victimes, plus rien ne fume à Mati. Mais dans cette ville à une quarantaine de kilomètres d'Athènes, l'odeur de brûlé est omniprésente et colle à la peau. L'électricité est revenue et les habitants s'affairent désormais à reconstruire leur maison. La priorité est de faire disparaître les gravats.
De l'aide vient de toute la Grèce
La jeunesse protestante grecque est venue aider les sinistrés de Mati. "Nous sommes des volontaires", raconte l'un des jeunes. "On nettoie les maisons, on enlève les gravats des cours et des jardins. On s'organise seul ou en équipe, et on part dans chacune des maisons." Dans le même quartier des ouvriers mettent les bouchées doubles. Adonis est architecte, il reconstruit sa maison. "Pour le moment, je m'occupe de mon logement mais si quelqu'un veut mon aide, je suis disponible".
Plus loin sur le port, d'autres jeunes venus de tout le pays s'occupent à ranger les dons. Il y a des vêtements, de la nourriture, ou encore des chaussures. Ils travaillent sans relâche, comme Vassia. "On est toute une bande d'amis venus d'Athènes pour aider. On nous a affectés ici, à la distribution. Les dons n'arrêtent pas d'arriver, des sacs et encore des sacs. Il y a des choses pour l'hiver, d'autres pour l'été. On trie aussi selon l'âge."
C'est difficile, on doit s’organiser tout seul parfois entre gens qui ne se connaissent pas, mais la bonne volonté est là et il y a une bonne atmosphère de travail, je crois qu'on arrive à de bons résultats
Vassiaà franceinfo
L'avenir de Mati en question
Ces volontaires gèrent l'urgence, mais selon Christos Ioakimidis, un ingénieur, c'est ailleurs qu'il faut se concentrer. Il pense au long terme et a mis sur pied un groupe de travail pour imaginer l'avenir de Mati. "Ce dont nous avons discuté, c'est comment faire pression sur l'État pour que Mati soit enfin intégrée dans le plan d'urbanisme de la région, que les routes soient ouvertes et plus larges pour un meilleur accès."
Aujourd'hui, les premières mesures pour les sinistrés devraient commencer à être appliquées. Elles sont nombreuses et bienvenues. Mais le plus important reste de retrouver les disparus, plusieurs dizaines de personnes manquent encore à l'appel.
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