La tension entre la Grèce et la Turquie menace l'accord sur les migrants
Conséquence indirecte de cette tension entre les deux voisins, la Turquie a indiqué qu'elle pourrait remettre en cause l'accord sur les migrants passé avec l'Union européenne. «Nous prendrons les mesures nécessaires, y compris l'annulation de cet accord de réadmission» des migrants, a déclaré vendredi 27 janvier 2017 le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.
Cette déclaration fait suite à la décision de la Cour suprême grecque qui a rejeté la veille la demande d'extradition vers la Turquie de huit officiers turcs, soupçonnés par Ankara d'avoir pris part à la tentative de putsch du 15 juillet 2016.
Les huit hommes étaient en détention provisoire depuis leur arrivée en hélicoptère dans le nord-est de la Grèce, le 16 juillet. «Leur extradition n'est pas autorisée car leurs droits sont en danger» en Turquie, a statué la Cour suprême grecque.
Les deux pays voisins ont longtemps entratenu des relations exécrables avant que la situation ne s'améliore. Le dernière grave incident remonte à 1996 entre ces deux pays membres de l'OTAN. Mais de nombreux incidents de frontières maintienentt la tension entre les deux Etats.
La question des migrants
Ankara fait pression sur Athènes en affirmant que la Turquie pourrait remettre l'accord sur les migrants, qui, de facto, a réduit considérablement le nombre de passages à travers la mer Egée vers les îles grecques. La Grèce est membre de l'Union européenne et en menaçant de dénoncer cet accord, la Turquie fait pression sur l'Europe à travers la question sensible de l'immigration.
A Bruxelles, on se déclare confiant sur la poursuite de la coopération avec la Turquie sur les questions migratoires.
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