La Grèce, dégradée par Fitch, s'enfonce dans la récession
Le déficit public grec va représenter 6,7% du PIB en 2012, contre les 5,4% prévus initialement, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
La Grèce continue de s'enfoncer dans la crise. L'agence de notation Fitch a abaissé mercredi 22 février de deux crans la note de sa dette à long terme. De "CCC", elle passe à "C", en dépit de l'accord européen trouvé dans la nuit de lundi à mardi pour le déblocage d'un nouveau plan d'aide au pays.
Après une réunion marathon de 13 heures, la zone euro avait donné le feu vert à la mise en œuvre d'un plan de sauvetage de 130 milliards d'euros, combiné à l'effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque détenue par les créanciers privés.
Une cinquième année de récession
La récession, plus importante encore que prévue, a poussé le gouvernement grec à revoir les chiffres de son déficit public. Ce dernier va représenter 6,7% du PIB en 2012, contre les 5,4% prévus initialement en décembre, lors du vote du budget 2012, selon des chiffres officiels publiés mercredi.
La Grèce subit sa cinquième année de récession. Prévue initialement à 5,5%, la récession s'est aggravée en 2011 en atteignant plus de 6%, selon les dernières estimations.
Le parlement doit voter la rigueur
"En raison de la récession plus importante, des écarts sont intervenus avec les prévisions initiales et les résultats de 2011, c'est pourquoi il faut réviser les chiffres de 2012 selon les objectifs posés dans le cadre de la loi sur l'assainissement des finances publiques", indique un projet de loi publié mercredi et qui décline les mesures de rigueur imposées à la Grèce par le nouveau plan d'aide européen.
Ce projet de loi doit être adopté en procédure d'urgence par le Parlement dans les prochains jours, selon une source du ministère des Finances. Il fait suite à une loi-cadre votée au Parlement grec le 12 février, qui validait le principe d'un programme d'économies de 3,2 milliards d'euros réclamé par les créanciers du pays pour rattraper les dérapages des comptes publics.
Ce nouveau projet de loi prévoit des réductions budgétaires dans plusieurs ministères dont la Santé, l'Emploi, la Défense, l'Education et la Culture, et, par conséquent, des coupes dans les salaires et les retraites.
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