Grèce: licenciés, les journalistes de l'ERT ont continué à informer
Si l'ERT a eu le signal coupé, des salariés n'ont rien lâché. Bien qu'ayant reçu leur lettre de licenciement, ils ont, chaque jour, poursuivi leurs tâches bénévolement.
La fermeture sans préavis de l'organisme de radiotélévision publique ERT, décidée le 11 juin par le Premier ministre Antonis Samaras pour des raisons budgétaires, a induit la suppression de 2.600 emplois publics, et créé une vague d'émotion dans le monde entier, aucun pays démocratique n'ayant jamais interrompu le signal de son organisme d'audiovisuel public, garant du pluralisme de l'information.
Les programmes de la télévision publique grecque ont repris le 10 juillet par la diffusion d'un vieux film grec. Coupures, images figées... ont émaillé la diffusion sur les fréquences auparavant utilisées par le groupe de télévision ERT. La télévision publique qui affichait un écran noir depuis un mois, a commencé à réémettre via une mire fixe où était inscrite «télévision publique grecque» et un globe sur fond de vagues colorées. Les syndicats de l'ex-ERT ont qualifié la reprise des émissions de télévision de «pirate».
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