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Grèce : la coalition sans majorité, les néonazis au Parlement

Les deux grands partis historiques, le Pasok socialiste et la Nouvelle Démocratie (droite), n'obtiennent que 149 sièges sur 300. Le parti néonazi Aube dorée entre au Parlement avec 19 députés. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme vote lors des élections législatives à Athènes (Grèce), le 6 mai 2012. (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

La Grèce aura sans doute bien du mal à constituer un gouvernement, au lendemain des élections législatives du 6 mai. Les deux grands partis historiques, le Pasok (socialiste) et la Nouvelle Démocratie (ND, conservateur), n'ont pas la majorité absolue au Parlement, après le dépouillement de 99% des bulletins. Ils n'obtiennent que 149 sièges sur 300, selon les chiffres publiés lundi 7 mai au matin par le ministère de l'Intérieur. 

Selon ces résultats quasi définitifs, les deux partis, la ND avec 18,8% des suffrages (108 sièges, un score historiquement bas) et le Pasok avec 13,2% (41 sièges), ne pourraient former un gouvernement de coalition qu'avec l'appui d'un troisième parti.

Un parti néonazi au Parlement

Parmi les grands gagnants du scrutin figurent deux partis anti-austérité : la formation de gauche radicale, Syriza (qui devient la deuxième force politique du pays) et le parti néonazi Aube dorée (Chryssi Avghi). Arrivé en cinquième place avec 8,5% des voix selon un décompte quasi définitif, cet ex-groupuscule violent et raciste devrait faire son entrée au Parlement pour la première fois, avec une vingtaine de députés. 

Fort de sa percée historique aux élections législatives en Grèce, le parti néonazi de l'Aube dorée n'a pas attendu pour savourer sa "victoire", promettant d'expulser tous les immigrés illégaux, de rendre "la Grèce aux Grecs", qualifiant les journalistes de "menteurs" et invitant les "traîtres" à se cacher.

Le Syriza, qui demande la suspension du service de la dette, l'effacement d'une partie de la dette publique et des mesures de relance, pourrait lui bloquer la constitution d'une coalition d'unité nationale visant à garantir le maintien du pays dans l'euro. Ce que souhaitent encore les dirigeants des deux partis gouvernementaux sortants, le conservateur Antonis Samaras et le socialiste Evangélos Vénizélos, laminés dans les urnes pour leur ralliement à l'austérité.

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