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Après avoir comparé le Front national et Syriza, Macron est contraint de s'expliquer sur Twitter

Le ministre de l'Economie a d'abord déclaré que le FN était "une forme de Syriza à la française, d'extrême droite", avant d'assurer sur Twitter qu'"aucune confusion (n'était) possible" entre ces deux partis.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le ministre de l'Economie en visite à la fondation Agir Contre l'exclusion, le 6 juillet 2015 à Marseille. (CITIZENSIDE / JEAN-FRANCOIS GIL / AFP)

Il ne s'est pas fait que des amis. Emmanuel Macron a fait un rapprochement entre le Front national et le parti grec d'extrême gauche Syriza, lundi 6 juillet à Marseille. Interrogé sur la montée du FN en région Paca lors d'une rencontre organisée dans les locaux du quotidien La Provence, le ministre de l'Economie a déclaré : "Le Front national n'est que le visage d'un populisme. (...) Il est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française, d'extrême droite."

"Mais, d'ailleurs, vous voyez cette coagulation des contraires se faire : qui adore Syriza chez nous ? Monsieur Mélenchon et Madame Le Pen. Avec qui s'allie Monsieur Tsipras en Grèce ? Avec son extrême droite souverainiste", a poursuivi Emmanuel Macron. Des propos qui ont suscité de vives réactions sur Twitter, à l'image de la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann : "Emmanuel Macron tant de grandes écoles pour avoir une pensée si médiocre et une inculture affligeante : comparer FN et Syriza scandaleux..."

"Ces deux populismes sont le symptôme d'un même mal"

Devant le début de polémique, le ministre a tenu à préciser sa pensée sur Twitter : "Ce que j’ai vraiment dit : 'le FN est, toutes choses égales par ailleurs, une forme de Syriza à la française d'extrême droite". Il a justifié son rapprochement en expliquant que "ces deux populismes sont le symptôme d'un même mal : l'incapacité des partis démocratiques à apporter une réponse crédible".

"Aucune confusion possible entre le FN et Syriza, issu de la gauche grecque qui s'est construite dans la résistance face au nazisme", a-t-il ensuite assuré. "Je le répète encore : le soutien au peuple grec est impératif quels que soient ses gouvernants, on ne peut pas laisser l'Europe reculer", a-t-il également tweeté.

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