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A Athènes, Eva Joly plaide pour plus d'intégration et de solidarité dans l'Europe

La candidate écologiste à la présidentielle est pour deux jours dans la capitale grecque, où des manifestations sporadiques contre l'austérité se poursuivent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle Eva Joly le 17 février 2012 à Athènes (Grèce). (LOUISA GOULIAMAKI / AFP)

Eva Joly s'est rendue à Athènes vendredi 17 février pour une visite de deux jours. Objectif : aller au contact des grecs frappés de plein fouet par la crise et mettre en avant la nécessité d'une solidarité européenne. La candidate écologiste à la présidentielle a souhaité l'avènement d'un "traité d'Athènes" qui renforcerait l'intégration europénne.

A quelques mètres du lieu où l'eurodéputée s'exprimait aux cotés des membres du parti écologiste grec, environ 250 lycéens manifestaient contre le manque de fonds dans l'éducation devant le parlement. Le quartier a du coup été bouclé par les forces de l'ordre, contraignant la délégation française à se rendre à pied à la conférence de presse. Eva Joly y a exposé les mesures qu'elle souhaiterait voir mettre en place pour aider l'Europe et la Grèce à sortir de la crise.

• Pour l'Europe : intégration économique et taxe sur les transactions financières 

"J'ai envie qu'un nouveau traité soit signé, un traité d'Athènes, qui symboliquement devrait être signé ici, dans le berceau de la démocratie, pour dire que la Grèce a toute sa place dans l'Europe", a-t-elle déclaré. 

Au menu du traité, une "Europe solidaire" et "fédérale", "avec une politique fiscale commune, avec une gestion financière partiellement commune où on met l'endettement en commun et où la banque centrale peut émettre des euro-obligations", explique la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts. Eva Joly souhaite également que l'Union européenne bénéficie de "ressources propres qui pourraient provenir de la taxe sur les transactions financières et d'un impôt payé par les sociétés cotées en bourse" pour financer les grands travaux d'infrastructure et le développement des énergies renouvelables.

• Pour la Grèce : moins de dépenses militaires, plus d'impôts pour les riches

Pour aider "dans l'immédiat" la Grèce empêtrée depuis deux dans la crise de la dette, Mme Joly a émis plusieurs suggestions: que la France adandonne les contrats de vente d'armement signés avec Athènes, que la Grèce elle-même augmente les coupes dans ses dépenses militaires qui "restent trop élevées", que la Suisse "fournisse les listes des citoyens grecs qui possèdent des comptes dans le pays".

Eva Joly a également souhaité que la Grèce, "beaucoup trop complaisante avec les riches", renforce la traque de la fraude fiscale des plus gros patrimoines en s'appuyant sur "les signes extérieurs de richesse".

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