Gaza : des flots de déplacés arrivent à Gaza-Ville
Pas de répit en vue dans l'offensive israélienne contre la bande de Gaza. En quinze jours, plus de 600 personnes sont mortes côté palestinien, tandis que 27 soldats et deux civils israéliens ont été tués.
L'aviation et l'artillerie continuent de bombarder l'enclave palestinienne. Ce mardi ils ont touché principalement le nord et l'est de Gaza, comme Chajaya, une zone déjà très meurtrie. Les cadavres ne sont pas tous ramassés et certains blessés se trouvent peut-être sous les décombres, mais les secours ne peuvent accéder à une zone aussi exposée et dangereuse.
100.000 personnes déplacées
Depuis le nord, l'est et le sud, des déplacés dont de nombreuses familles avec enfants affluent vers la ville de Gaza. En voiture ou à pied, ils arrivent au pas de course, dans l'espoir de se mettre en sécurité. Les déplacés s'installent dans des écoles appartenant aux Nations unies et qui ont été transformées en abris, ou dans les parcs et jardins des écoles et de l'hôpital. Mais pour ces réfugiés, l'arrivée à Gaza ne veut pas dire la fin des difficultés : l'aide humanitaire, l'eau et la nourriture sont insuffisantes.
L'ONU décompte plus de 100.000 déplacés depuis le début du conflit. Un nombre deux fois plus élevé que lors de l'opération "Plomb durci" en 2009, et qui témoigne du degré d'anfoisse de la population après deux semaines de guerre.
Une école de l'ONU bombardée
L'ONU qui a fait part ce mardi d'une frappe israélienne sur une des écoles qui accueillent des déplacés dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza. Il n'y a eu aucune victime, mais une équipe de l'ONU se trouvait dans le bâtiment lorsqu'un tir de char l'a touché. L'équipe enquêtait sur des tirs supposés avoir déjà touché cette école la veille.
Par ailleurs, des roquettes ont été retrouvées par des fonctionnaires des Nations-Unies cachées dans une autre école de l'ONU vide. C'est le second incident de ce genre en une semaine. Le Hamas est accusé par israël d'utiliser les installations civiles pour dissimuler ses opérations militaires, ce qui alourdit le bilan humain. Le Canada a réclamé l'ouverture d'une enquête internationale.
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