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Fukushima : Tepco reconnaît avoir minimisé le risque de tsunami

C'est la première fois que la compagnie d'électricité nippone admet que la catastrophe nucléaire aurait peut-être pu être évitée. Tepco reconnaît en effet avoir minimisé le risque, par peur de devoir fermer la centrale de Fukushima.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Issei Kato Reuters)

Des aveux lourds de conséquences, 19 mois après la catastrophe de la centrale de Fukushima. La société Tepco, qui avait toujours soutenu que son plan de sécurité et sa gestion de la crise étaient conformes et que le séisme et la vague dépassaient toutes les prévisions possibles, est revenue vendredi sur ses affirmations, dans un rapport intitulé "Politique fondamentale pour la réforme du disposiitif nucléaire de Tepco ". 

L'opérateur a en effet reconnu qu'il savait qu'il devait améliorer la sécurité de ses réacteurs. Mais n'en avait rien dit, ni fait, de peur des conséquences. Il craignait notamment que ces travaux de prévention ne l'oblige à fermer provisoirement. "Il y avait aussi cette inquiétude que si de nouvelles et sévères mesures étaient imposées, cela provoquerait une préoccupation sur la sûreté de toutes les centrales existantes ", dit le rapport.

Un danger stratégiquement nié

Des confessions encore plus graves que ce qu'avait pointé un rapport officiel en juillet dernier qui fustigeait l'aveuglement de Tepco. Pour cette commission, l'opérateur, comme le gouvernement japonais, n'avaient "pas perçu la réalité du danger, car ils croyaient au mythe de la sécurité nucléaire ". Or, ils l'avaient bien perçue, mais l'avaient stratégiquement niée. 

On ignore encore quelle sera la réaction des Japonais et des autorités du pays. Mais Tepco a déjà payé lourdement son inconséquence. Faute d'avoir fait les aménagements nécessaires à temps, non seulement il est responsable de la catastrophe que l'on sait, mais il a dû fermer 17 réacteurs, verser des indemnisations colossales, il a enregistré du coup des résultats financiers catastrophiques et a dû finalement être nationalisé en août dernier. 

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