Fukushima : de l'eau décontaminée pourrait être rejetée en mer
Deux ans et demi après le séisme qui a provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima, l'opérateur du site Tokyo Electric Power (Tepco), semble incapable de maîtriser la situation tandis que incidents techniques et annonces inquiétantes se succèdent.
Une série d'alertes qui oblige le gouvernement japonais à intervenir : lundi, le Premier ministre Shinzo Abe a réaffirmé que l'Etat allait prendre "rapidement " toute les mesures nécessaires afin d'assainir les lieux.
Une annonce qui intervient alors que Tepco a annoncé dimanche que le niveau de radioactivité relevé dans un réservoir contenant de l'eau contaminée était 18 fois supérieur à celui mesuré dix jours plus tôt, et qu'une nouvelle fuite était apparue au niveau d'une conduite reliant deux réservoirs.
Selon Tadamori Oshima, chargé au sein du PLD (Parti libéral-démocrate) de la commission de
reconstruction post-Fukushima, le conseil des ministres devrait évoquer cette semaine la question du financement des opérations de nettoyage.
Le problème des eaux contaminées
Les avaries actuelles proviennent de la question des eaux contaminées : Tepco tente toujours de refroidir les réacteurs et les piscines qui contiennent des milliers de barres de combustibles. Une opération qui produit chaque jour près de 400 tonnes d'eau hautement contaminée.
Le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, a
indiqué que des mesures seraient présentées dès
mardi sur les moyens de remédier à ce problème.
L'Autorité japonaise de régulation du nucléaire (NRA) a
déclaré quant à elle qu'elle pourrait envisager de déverser dans
l'océan Pacifique des eaux contaminées stockées dans la
centrale, si les radiations étaient inférieures aux
seuils de sécurité. "Nous pourrions envisager de rejeter de l'eau dans l'océan à condition que le niveau de contamination radioactive soit ramené sous la limite légale ", a déclaré Shunichi Tanaka lors d'une conférence de presse. "J'insiste sur le fait que cela ne peut concerner que l'eau très faiblement radioactive, qui aura été assainie ", a poursuivi le patron de l'instance indépendante mise en place en septembre dernier. "Il sera à un moment inévitable de mettre cette eau quelque part, dans l'océan ou ailleurs ".
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