Cet article date de plus d'onze ans.

Florence Dauchez prix TV 1994 pour «Rachida, lettres d'Algérie»

L'Algérie, début des années 90. Le pays est en pleine guerre civile. D'un côté les religieux du FIS, de l'autre le pouvoir des militaires. Des élections gagnées par le FIS sont annulées. Une décision qui va plonger l'Algérie dans la violence. C'est dans ce contexte, que Florence Dauchez réalise son reportage, donnant la parole aux petites gens, les premières victimes.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Florence Dauchez, prix Albert Londres en 1994 pour «Rachida, lettre d'Algérie» (Ftvi)



Un paradoxe apparent. C'est le moteur qui propulse l'enquête de Florence Dauchez. Comment les femmes algériennes peuvent-elles suivre les préceptes du FIS, alors que le mouvement islamiste revendique un islam radical? Comment vit-on cet islam au quotidien en l'acceptant ? Le plus délicat dans ce genre d'enquête est de trouver le bon témoin.
La force du reportage tient déjà de cela.


Résister au manichéisme est bien le signe du journaliste. Et avec Rachida, Florence Dauchez prend l'opinion à contre-pied. L'horreur n'est pas imputable à un seul camp. Le pouvoir en place fustige le FIS, le prive de sa victoire électorale. Il prive également de liberté un peuple qui aspire au changement.
 



Tf1, France 2, France 3, M6, Canal+, feu la Cinq... Florence Dauchez connait le monde de la télé française sur le bout des doigts. Le prix Albert Londres qu'elle reçoit à 30 ans au sortir de l'expérience de La Cinq, est une belle carte de visite. Mais la journaliste ne le vit pas en terme de plan de carrière. En revanche elle mesure le poids qui, du coup, pèse sur ses épaules. Un devoir de perfection, une plus grande exigence encore.

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