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Ferry : la présidente de la Corée du Sud parle de "meurtres"

"Inacceptables et équivalents à un meurtre" : c'est ainsi que la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye, juge les actes du capitaine et de l'équipage du ferry qui a sombré mercredi dernier. Une catastrophe dont le bilan pourrait dépasser les 300 morts.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Kim Hong-Ji Reuters)

"Les actes du capitaine et de certains membres de l'équipage sont totalement incompréhensibles, inacceptables et équivalents à un meurtre. Non seulement moi, mais tous les Sud-Coréens, avons le coeur brisé, sous le choc, et rempli de colère " a déclaré ce lundi matin La présidente de Corée du Sud. Et Park Geun-Hye d'accuser le capitaine du Sewol, Lee Joon-seok, 69 ans, d'avoir retardé bien trop longtemps l'évacuation du ferry, et d'avoir ensuite "abandonné" les passagers en quittant le bateau.

Selon la version du
capitaine, pendant les 40 minutes qui ont suivi le choc, "les bateaux de
secours n'étaient pas arrivés. Il n'y avait pas non plus de bateaux de pêche,
ou 
d'autres embarcations pour
aider
". D'où la décision de ne pas évacuer les passagers : "Les
courants étaient violents et l'eau était très froide dans cette zone. J'ai
pensé que les passagers seraient emportés et se trouveraient en difficulté
s'ils évacuaient dans le désordre".

Et dans une communication
rendue publique ce dimanche, on entend un membre de l'équipage demander à plusieurs
reprises à un responsable des autorités maritimes (VTS) de Jindo si les secours sont
en route : "Nous prenons de la gite. Maintenant nous allons couler. Le
bateau s'est beaucoup incliné, nous pouvons à peine bouger".

Et à une demande de faire
mettre aux passagers leur gilets de sauvetage pour les évacuer, c'est la même question qui revient : "Est-ce
que les passagers seront secourus immédiatement une fois évacués ?
"
Réponse du VTS: "Faites-leur mettre au moins une bouée de sauvetage et
flotter. Tout de suite !"

Mais à ce moment là, "tout de suite", c'était trop tard.

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