Face aux troubles sociaux le président tunisien a dénoncé mardi "une instrumentalisation politique"
"Nous comprenons les circonstances et les facteurs psychologiques" qui ont conduit "aux événements survenus ces derniers jours à Sidi Bouzid", a déclaré Ben Ali dans un discours à la chaîne nationale TV7.
Il a mis en garde "une minorité d'extrémistes et d'agitateurs à la solde d'autrui et contre les intérêts du pays".
La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite de la tentative de suicide de Mohamed Bouazizi, un jeune diplomé sans travail devenu vendeur ambulant de fruits et de légumes qui s'était fait confisquer sa marchandise par la police municipale, n'ayant pas les autorisations nécessaires. Le jeune homme s'était aspergé d'essence pour s'immoler par le feu.
Le président tunisien s'est rendu mardi au chevet de Bouazizi, soigné au centre médical des grands brûlés à Ben Arous, près de Tunis. Il a également reçu la mère du jeune homme et d'autres familles de la région de Sidi Bouzid au palais présidentiel.
Il a souligné "l'impératif de respecter la liberté d'opinion et d'expression et le souci de les consacrer dans la législation et la pratique".
M. Ben Ali a exprimé sa compréhension de "la difficulté générée par la situation de chômage et son impact psychologique sur celui qui la subit". Il a rappellé "la dimension sociale de notre politique de développement".
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