Virements et prélèvements : bientôt la fin du RIB
Aurevoir RIB, bonjour BIC et IBAN. Dit comme ça, cela ne parle pas à tout le monde. Et pourtant, à partir du 1er février 2014, ces nouvelles normes européennes de paiement appelées Sepa (pour "single euro payments area", autrement dit "espace unique de paiements en euro") entreront en vigueur en France. Le ministre de l'Economie et le gouverneur de la Banque de France appellent lundi les entreprises françaises à anticiper ce changement.
Les particuliers sont eux aussi évidemment concernés, mais n'ont aucune démarche à faire, puisque ce sont leurs banques qui se chargeront des mises aux normes. Pour ce qui est des entreprises, par contre, elles ne pourront plus procéder aux échanges avec leurs banques de la même manière, puisque celles-ci n'accepteront plus les RIB.
Seuls 3% des prélèvements aux normes Sepa
"Il est primordial de s'y mettre au plus tôt " afin d'éviter les risques opérationnels, insiste Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France. D'autant que ce changement aura directement un impact sur les prélèvements mais surtout les versements de salaires. Chaque entreprise, commerce ou administration doit donc adapter son système informatique.
Mais il semble que pour l'heure, ce ne soit pas vraiment leur priorité. A quatre mois de l'échéance, environ 50% des virements sont réalisés au format SEPA :
Une proportion qui tombe à seulement 3% pour les prélèvements :
Les PME à la traîne
Les grands émetteurs (téléphonie, assureurs, Etat pour les impôts) ont prévu leur migration à l'automne, ce qui devrait porter la proportion de prélèvements Sepa à 50% d'ici la fin de l'année. Mais les PME, de leur côté, sont à la traîne. "E n matière de communication, il y a urgence ", a récemment estimé le président de la CGPME Jean-François Roubaud, disant peiner à mobiliser les entreprises.
A l'échelle européenne, ces nouvelles normes permettront concrètement de raccourcir à un jour le délai des transferts, mais aussi à améliorer la trésorerie d'entreprises exportatrices. Elles contribueront aussi à lutter contre la fraude et l'évasion fiscale. "Le Sepa c'est la dernière pierre technique dans la construction de l'union monétaire ", a expliqué Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France.
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