Vers un nouveau bras-de-fer entre la Russie et la Géorgie ?
Moscou a reconnu aujourd'hui avoir renforcé le niveau d'alerte de
ses forces en Ossétie du Sud, après avoir prévenu Tbilissi qu'il
se réservait le droit de recourir à la force pour défendre ce
territoire.
De son côté, Mikhaïl Saakachvili se
dit persuadé que Moscou, qui dispose de plus de 7.000 militaires
en Ossétie du Sud et en Abkhazie, autre région sécessionniste,
n'avait pas renoncé à le renverser, mais il s'est engagé à ne
plus tenter de reprendre ces régions par la force.
Il affirme également, au micro de notre envoyée spéciale Ilana Moryoussef, que les Russes ont massé 120.000 soldats à la frontière de la Géorgie.
Et il affirme que Moscou teste en ce moment la capacité de réaction des Occidentaux.
L'Union européenne a mis en garde hier
Tbilissi et Tskhinvali, la capitale sud-ossète, contre une
reprise des hostilités.
_ Jeudi dernier, la Géorgie et l'Ossétie du Sud se sont
renvoyé la responsabilité de deux explosions la nuit précédente
à Tskhinvali, où des tirs sont entendus quasi quotidiennement le
long de la ligne de démarcation, qui passe juste au sud de la
ville.
Moscou avait immédiatement menacé Tbilissi de recourir à nouveau à la force pour défendre l'Ossétie du sud, et avait accusé les Etats-Unis de "renforcer la machine de guerre de Saakachvili".
_ Un vocabulaire et des avertissements qui rappellent dangereusement ceux employés il y a un an, juste avant le conflit de l'été 2008... (voir nos articles ci-dessous)
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