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Guerre en Ukraine : la Pologne et les pays baltes prêts à restreindre unilatéralement les visas aux ressortissants russes

Un accord est en discussion au niveau européen, mais les négociations patinent.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des touristes russes à la frontière avec la Finlande, le 28 juillet 2022 à Nuijamaa (Finlande). (ALESSANDRO RAMPAZZO / AFP)

La Pologne et les trois pays baltes envisagent d'interdire ou de restreindre unilatéralement les visas qu'ils accordent aux ressortissants russes, s'il n'y a pas d'accord pour le faire au niveau européen. C'est ce qu'ils ont annoncé mercredi 31 août. Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis mercredi à Prague, sont divisés sur la possibilité d'interdire ou de réduire l'accès à l'Union européenne aux touristes russes pour les punir de la guerre en Ukraine, comme le réclame Kiev.

A défaut d'un consensus sur des restrictions concernant les visas Schengen, qui exige l'unanimité des Etats membres, les Vingt-Sept pourraient s'entendre sur la suspension totale de l'accord conclu en 2007 entre l'UE et Moscou et prévoyant des facilités de délivrance de visas de court séjour (une procédure simplifiée et plus rapide).

Des exceptions pour les dissidents et autres cas humanitaires

Après le déclenchement du conflit, cet accord avait été partiellement suspendu par l'UE pour certains citoyens russes liés au régime (délégations officielles, détenteurs de passeports diplomatiques, chefs d'entreprise...), mais les autres continuaient d'en bénéficier. Sans ces facilités, la procédure classique d'obtention d'un visa Schengen, plus longue et coûteuse, s'appliquera.

Dans une déclaration commune consultée par l'AFP, la Pologne, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, toutes frontalières avec la Russie, ont estimé que la suspension totale marquerait "une première étape nécessaire" mais qu'il fallait "limiter drastiquement le nombre de visas délivrés, surtout les visas touristiques, pour diminuer le flux de citoyens russes vers l'UE et l'espace Schengen".

"Jusqu'à ce que de telles mesures soient en place au niveau de l'UE, nous (...) envisagerons d'introduire au niveau national des mesures temporaires d'interdiction de visas ou de restreindre l'entrée pour les citoyens russes titulaires d'un visa de l'UE", ajoutent-ils, tout en défendant des exceptions "pour les dissidents et d'autres cas humanitaires".

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