Cet article date de plus d'un an.

Corruption : l'Union européenne menace la Hongrie de couper 7,5 milliards d'euros de financements

Après la décision du Conseil européen, la situation sera réévaluée dans deux mois, à la mi-novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le commissaire européen au Budget, Johannes Hahn, à Bruxelles (Belgique), le 18 septembre 2022. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

La Commission européenne a proposé dimanche 18 septembre aux Etats membres de suspendre 7,5 milliards d'euros de financements européens à la Hongrie, en raison de risques liés à la corruption, en attendant la mise en œuvre de réformes.

"La Hongrie s'est engagée à informer la Commission de la mise en oeuvre des mesures pour remédier à la situation d'ici au 19 novembre. Nous réévaluerons la situation et agirons en conséquence", a déclaré le commissaire européen au Budget, Johannes Hahn, lors d'une conférence de presse.

La Commission européenne a déclenché en avril à l'encontre de la Hongrie une procédure jamais utilisée jusque-là, qui peut conduire à suspendre des financements européens dont l'utilisation est menacée par des problèmes de corruption ou d'absence de contrôle judiciaire dans un pays.

Une "autorité indépendante" contre la corruption

La décision finale appartient au Conseil, institution représentant les Etats membres, qui ont un mois pour se prononcer. Le délai peut être étendu de deux mois supplémentaires.

Afin de tenter de répondre aux préoccupations de Bruxelles, Budapest a annoncé une série de mesures, notamment la mise en place d'une "autorité indépendante" chargée de lutter contre la corruption et de renforcer la transparence des procédures de passation de marchés publics.

Budapest se démène aussi pour convaincre Bruxelles de débloquer son plan de relance post-Covid (5,8 milliards d'euros de subventions). La Hongrie est le seul pays de l'UE dont le plan n'a toujours pas reçu le feu vert de la Commission européenne, pour les mêmes raisons liées au respect de l'Etat de droit.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.