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Au moins une lycéenne tuée dans un attentat en Italie

Un engin explosif a éclaté dans un lycée de Brindisi, dans le sud du pays, à l'heure où les élèves entraient dans l'enceinte de l'établissement. Huit élèves sont blessés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Deux engins explosifs ont éclaté devant le lycée Francesca Morvillo Falcone à Brindisi (sud de l'Italie) samedi 19 mai 2012. (DARIO CARICATO / EPA / MAXPPP)

Un engin explosif a éclaté devant un lycée à Brindisi (sud de l'Italie) samedi 19 mai à l'entrée des étudiants en classe, tuant une lycéenne de 16 ans. Selon un bilan provisoire donné par le quotidien italien La Repubblica, sept autres élèves sont blessés, dont cinq graves. L'attentat n'a fait l'objet d'aucune revendication dans l'immédiat.

 

Sur les lieux de l'attentat de Brindisi, juste après explosion ( APTN)

Les explosions se sont produites aux alentours de huit heures (heure de Paris), à l'heure où les élèves entraient dans l'enceinte du lycée. La bombe était composée de bonbonnes de gaz reliées entre elles, cachées dans des sacs à dos et avait été placée près d'un muret du lycée, selon les premiers éléments donnés par les forces de l'ordre aux médias. Les télévisions ont montré des dégâts matériels plutôt limités : le mur du lycée noirci par la fumée de la déflagration, des objets épars appartenant aux élèves de ce lycée pour jeunes filles mais pas de trou dans la chaussée ni d'autres dommages apparents.

"Les élèves sont sous le choc"

"Les premiers à secourir les blessés ont été un enseignant, un surveillant et un agent technique. Ils ont parlé d'une forte explosion qui a projeté à terre plusieurs élèves", a indiqué à Repubblica Valeria Vitale, directrice administrative de l'institut Morvillo Falcone. "Les élèves sont sous le choc, le proviseur est tout de suite parti pour l'hôpital", a-t-elle ajouté. Aucune évacuation massive n'a été décrétée mais les élèves des autres lycées de la ville ont immédiatement quitté leurs établissements, accompagnés par leurs parents venus les chercher. 

Les médias ont évoqué la piste mafieuse. Le lycée visé porte le nom de Francesca Morvillo Falcone, la femme du célèbre juge anti-mafia, Giovanni Falcone, tué dans un attentat le 23 mai 1992. Les médias ont par ailleurs souligné un lien possible entre l'attentat et une "caravane de la légalité" qui devait passer samedi près de Brindisi pour le commémorer. Interrogé par l'agence Ansa, le maire Mimmo Consales a estimé qu'il y avait "trop de coïncidences dans cette affaire", sans toutefois pointer directement le "milieu" local. La direction départementale anti-mafia a dépêché sur place le procureur de Lecce et une réunion était en cours samedi matin à Brindisi. Mais les enquêteurs n'ont pas confirmé ce qui reste seulement une hypothèse. Le ministre de l'Intérieur italien évoque lui un attentat "complexe" et qui "pose question".

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