Un mort dans un attentat à la bombe à Athènes

Selon les premiers éléments, la bombe, dissimulée dans un paquet présenté comme un cadeau, a explosé alors que le collaborateur du ministre essayait de l'ouvrir. La détonation a été très importante selon la police. Georges Vassikalis a été tué.
_ Le ministre de la Protection du citoyen, Georges Chryssohoides se trouvait dans son bureau juste à côté. Il est sain et sauf. Les dégâts sont très importants.

C'est la première fois dans les annales grecques qu'un attentat vise le cœur de l'appareil sécuritaire du pays, dans un bâtiment dont l'entrée est en
principe soumise à toute une série de contrôles policiers.
_ L'explosion a eu lieu au 7e étage de l'imposant bâtiment abritant sur une
grande avenue périphérique d'Athènes le siège du ministère et de la police. Il a été évacué.

Le Premier ministre, Georges Papandréou, a condamné une " attaque terroriste ". "Alors que notre pays et notre peuple livrent une bataille quotidienne pour sortir de la crise, de lâches assassins veulent nuire à notre démocratie, à la société grecque (...) ils auront la réponse qu'ils méritent non seulement de l'Etat, mais de l'ensemble de la société".

L'attaque n'a pour l'instant pas été revendiquée. La Grèce est la cible depuis 2008 d'une vague d'attentats à la bombe revendiqués par des groupuscules d'extrême gauche. Il y a quelques mois, six personnes soupçonnées d'appartenir au groupe le plus radical du pays, "Lutte révolutionnaire", avaient
été arrêtées par la police.

En prenant ses fonctions en octobre 2009, Georges Chrysohoidis avait
juré de réprimer les mouvements extrémistes. Au même poste en
2002, il avait réussi à démanteler le mouvement du 17-Novembre,
l'un des plus radicaux du pays.

Baptiste Schweitzer, avec agences