"Au lieu de lutter contre les fraudeurs fiscaux, oncoupe les salaires des juges et des retraités. J'ai fait ce que toutjournaliste aurait dû faire ". La défense de Costas Vaxevanis a payé cejeudi devant un tribunal d'Athènes. Pendant douze heures d'audition, il ainvoqué la liberté de la presse en temps de crise alors qu'il était poursuivi pour"violation de données personnelles ". Délit pour lequel il encouraitjusqu'à trois ans de prison.Le journaliste de 46 était poursuivi pour avoir publié uneliste de 2.059 noms de personnes qui détiendraient des comptes en Suisse. Uneliste qui proviendrait de la banque helvétique HSBC. Elle comprend desentrepreneurs, avocats, armateurs, médecins, commerçants, joailliers, ancienshommes politiques ou leurs proches, ainsi que "femmes au foyer ", desétudiants et de nombreuses "sociétés domiciliées "."Vous avez ridiculisé publiquement une série depersonnes, vous avez livré ces gens à une société assoiffée de sang. Lasolution aux problèmes que traverse le pays n'est pas le cannibalisme ", anotamment lancé le procureur.