Un homme a été arrêté la nuit dernière dans l'hôpital où est soigné Berlusconi depuis son agression dimanche soir
Agé de 26 ans, l'homme interpellé qui souffre peut-être de problèmes psychologiques, a expliqué qu'il voulait discuter avec le président du Conseil, a précisé la police milanaise.
Il est entré dans l'hôpital San Raffaele vers 2h00du matin, par le parking souterrain, et a pris l'ascenseur jusqu'au 7e étage, où se trouve le chef du gouvernement.
Les médecins ont indiqué que le président du Conseil, qui devait sortir ce mercredi de l'hôpital, ne quitterait finalement l'établissement que jeudi. Ils ont précisé que Silvio Berlusconi souffrait toujours beaucoup et qu'il avait du mal à manger normalement. Il devra de toute façon se reposer pendant au moins deux semaines.
Son agresseur Massimo Tartaglia, a adressé au "Cavaliere" une lettre d'excuses dans laquelle il exprime ses "regrets sincères pour un acte superficiel, lâche et impétueux dans lequel il ne se reconnaît pas lui-même".
Le président du Conseil italien, âgé de 73 ans, avait été frappé dimanche en plein visage par un homme souffrant de problèmes psychiatriques dimanche soir à la sortie d'un meeting. Le chef du gouvernement souffre de contusions au visage et d'une petite fracture du nez, et il a deux dents cassées. Selon ses médecins, il faudra pas loin de trois semaines pour qu'il soit complètement remis.
Silvio Berlusconi a été frappé par une reproduction de la cathédrale de Milan, lancée par un homme soigné depuis dix ans pour des problèmes psychiatriques.
A l'issue d'un discours du Cavaliere derrière la place de la Cathédrale de Milan, un homme s'est approché du président du Conseil qui prenait un bain de foule et lui a lancé une petite statue du célèbre "Duomo" dans le bas du visage.
L'agresseur arrêté
L'agresseur, Massimo Tartaglia, 42 ans, a été arrêté après son acte. "C'est le geste d'un fou", a déclaré le président de la province de Milan, Guido Podestà, qui se trouvait aux côtés du président du Conseil au moment de l'attaque. "Moi je n'ai qu'une égratignure mais lui (Berlusconi) avait le visage en sang", a-t-il dit. L'homme qui a attaqué dimanche soir le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a été accusé officiellement de "blessures aggravées préméditées" par le procureur. Le magistrat a considéré qu'il y avait préméditation car Massimo Tartaglia avait également un crucifix et un spray lacrymogène dans la poche de son blouson.
Massimo Tartaglia risque une peine allant de cinq mois et demi à 5 ans de prison s'il est reconnu responsable. Il a déclaré "ne pas se reconnaître" dans ce qu'il a qualifié d'"acte superficiel, lâche et inconsidéré", selon une note rendue publique par ses avocats.
Au début de ce meeting électoral, Silvio Berlusconi avait été contesté par une dizaine de personnes qui l'avaient conspué et sifflé, le traitant de "bouffon". Le chef du gouvernement a répliqué, et fort de la sonorisation, leur a lancé "honte à vous" à plusieurs reprises. Une altercation s'est ensuite produite entre ces contestataires et les jeunes membres du service d'ordre du meeting de Silvio Berlusconi, obligeant la police à intervenir. Il n'est pas clair cependant si l'agresseur du chef du gouvernement provenait des rangs de ces contestataires.
Réactions en Italie
Cette agression a été aussitôt condamnée tant à droite qu'à gauche de l'échiquier politique. Le président de la République, Giorgio Napolitano, a rappelé dans un communiqué qu'aucune divergence d'opinion ne pouvait justifier de tels agissements. "Ce qu'ils ont fait à Berlusconi, c'est un acte de terrorisme", a réagi de son côté le dirigeant de la Ligue du Nord, Umberto Bossi.
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