Un Français arrêté à l'aéroport de Moscou à la demande de l'Ouzbékistan
Soupçonné de détournements de fonds en Ouzbékistan, il a été arrêté à son arrivée dans la capitale russe, sur demande des autorités ouzbèkes. Ses liens avec la fille du président Islam Karimov joueraient notamment contre lui.
Un ressortissant français a été arrêté mardi 28 janvier, dans un aéroport de Moscou, à la demande des autorités d'Ouzbékistan. Selon un média ouzbek, il aurait été lié à la fille aînée du président Islam Karimov, laquelle est récemment tombée en disgrâce. D'après le porte-parole de l'ambassade de France en Russie, l'homme, interpellé à son arrivée en provenance de Nice, s'appelle Eric Cokini. Ce chef d'entreprise, que le consul de France a rencontré à plusieurs reprises, doit être déféré jeudi devant un juge.
Il faisait l'objet d'un mandat de recherche international et est soupçonné d'avoir "commis une série de crimes économiques" selon le ministère russe de l'Intérieur : "M. Cokini, qui a dans le passé vécu en Ouzbékistan, a pendant plusieurs années, avec des complices, détourné des fonds accordés par des Etats étrangers, des structures financières et des banques, et destinés à financer d'importants programmes et projets d'investissements."
Lié à une héritière tombée en disgrâce
Des poursuites à son encontre ont été lancées en 2011 en Ouzbékistan. Le site d'information ouzbek Fergana avance qu'Eric Cokini "a organisé des livraisons de parfums à Tachkent, et a participé directement ou indirectement à la création de ce business pour le compte de la fille aînée du président [ouzbek], Goulnara Karimova".
La fille d'Islam Karimov, une quadragénaire aux multiples activités allant des cosmétiques à la mode en passant par la chanson, est récemment tombée en disgrâce, alors qu'elle était jusqu'alors considérée comme une possible prétendante à la succession de son père, au pouvoir depuis 1991.
Les déboires ne cessent de s'accumuler pour elle et ses proches. En octobre 2013, trois chaînes de télévision privées qu'elle contrôlait ont dû cesser leurs activités à la demande des autorités, et plus d'une dizaine de boutiques de vêtements occidentaux à Tachkent détenues par elle ou ses partenaires ont été fermées en raison d'accusations d'évasion fiscale.
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