Ce que l'on sait du crash de l'avion militaire Airbus A400M près de Séville
L'accident a fait au moins quatre morts. Deux autres personnes sont grièvement blessées.
Il s'agissait d'un vol d'entraînement. Un avion de transport militaire Airbus A400 M s'est écrasé, samedi 9 mai, dans un champ près de l'aéroport San Pablo de Séville (Espagne), avec une dizaine de personnes à bord, a annoncé le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, confirmant une information du quotidien espagnol El Pais (en espagnol).
L'aéroport de Séville a été brièvement fermé au trafic commercial pour permettre aux secours de se rendre sur les lieux. Francetv info vous en dit plus sur cet accident.
Que s'est-il passé ?
Selon El Pais, l'avion, qui effectuait son premier vol, s'est écrasé juste après son décollage. Le quotidien affirme que l'appareil a annoncé rencontrer des problèmes à la tour de contrôle. Quelques secondes après, l'appareil "a heurté une ligne à haute tension".
Une photographe de l'AFP a pu observer la carcasse du mastodonte de 45 m de long, complètement carbonisée, posée dans un champ, près d'une usine apparemment intacte. Selon El Pais, des débris de la ligne électrique endommagée ont également été constatés sur le lieu du crash.
D'après le quotidien espagnol, l'avion était encore en phase d'essai et n'avait pas encore été livré à l'armée espagnole. Selon son constructeur Airbus DS, l'appareil militaire était destiné à la Turquie.
Combien y a-t-il de victimes ?
Au moins quatre personnes sont mortes dans le crash, indique le préfet d'Andalousie, Antonio Sanz, après qu'un quatrième corps a été retrouvé calciné. Un premier bilan faisait état de trois morts et deux blessés. Tous deux ont été transportés à l'hôpital et l'un d'eux est dans un état grave, selon El Pais.
Selon le Premier ministre, Mariano Rajoy, l'appareil transportait "huit à dix personnes", mais El Pais indique qu'il y avait en réalité six personnes à bord : "le pilote, le copilote, un mécanicien et trois ingénieurs". Le constructeur aéronautique Airbus, qui assemble cet appareil dans son usine de Séville, n'a pas communiqué le nombre de personnes. On ne connaît pas la nationalité de l'équipage. Le ministère de la Défense espagnol a simplement indiqué que le vol n'était pas assuré par l'armée espagnole.
Quelles sont les réactions ?
En signe de deuil pour les victimes, les partis politiques espagnols ont suspendu la campagne des élections régionales et municipales du 24 mai. Mariano Rajoy est attendu en fin de journée à Séville, de même que la ministre des Transports, Ana Pastor. Le chef du gouvernement espagnol a immédiatement exprimé ses condoléances et indiqué qu'il annulait un meeting de campagne électorale à Tenerife, aux îles Canaries.
De son côté, le constructeur aéronautique Airbus n'a pas été en mesure de donner davantage de détails sur l'accident. Il a constitué une cellule de crise et dépêché une équipe sur place. Dans un communiqué, l'avionneur indique se "coordonner avec les autorités compétentes", en promettant davantage d'informations dès que possible.
S'agit-il d'un coup dur pour l'A400M ?
Ce crash n'est clairement pas un bon signe, même s'il s'agit du premier accident d'un A400M depuis l'entrée en service du dernier né des avions de transport militaire, le 1er août 2013. L'appareil, équipé de quatre turbopropulseurs et pouvant transporter jusqu'à 37 tonnes sur 3 300 km, doit équiper les armées allemande, française, turque ou encore malaisienne. Il a déjà été livré à 12 exemplaires.
Mais le crash constitue un nouveau déboire pour l'A400M qui a déjà connu de nombreux retards dans sa fabrication. A l'origine, il devait en effet être livré en 2009. En outre, le programme a accumulé un dépassement de budget de 6,2 milliards d'euros (environ 30%).
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