Un an de pontificat du pape François
Au soir du 13 mars, sur le balcon de la Basilique
Saint-Pierre, c'est un quasi inconnu qui apparaît. Le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio salue la foule d'un simple "bonsoir". Quelques mots seulement suivent et celui qui a pris le nom de François acquiert une popularité instantanée.
L'impression qu'il renvoie alors est celle
d'un homme simple, proche des gens, "plus humain "
racontent de nombreux catholiques. Il appelle ainsi à ce que l'Église
devienne plus pauvre et multiplie les gestes chaleureux avec les gens
ordinaires.
Une popularité qu'il cultive aussi sur les réseaux sociaux. Il n'hésite ainsi pas à se laisser prendre en photo dans un selfie devenu culte.
Pas de transformation fondamentale de l'Église
Mais s'il a réussi à réconcilier une partie
des catholiques avec l'Église, le pape François ne l'a en revanche pas
transformée. Aucun dogme n'a été supprimé et les positions sur les sujets de
société n'ont pas fondamentalement évolué.
La nouvelle évangélisation, qui passe par la
revitalisation de la famille chrétienne, donnera lieu à deux synodes. Il a fait
adresser un questionnaire sans tabous sur les évolutions de la société (homosexualité, divorce etc), une manière de
reconnecter l'Église avec une partie de la société.
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De solides inimitiés
Et en un an, le pape
François ne s'est pas fait que des amis à Rome. Sa volonté de réformer la Curie
(le gouvernement) suscite des inquiétudes. Sa brusquerie dans le travail
quotidien lui ont créé de solides inimitiés et "certains pensent qu'il
désacralise la fonction de pape, que le pape devient trop accessible, trop proche", selon Andrea
Tornielli, coordinateur du site "Vatican Insider".
Et puis il devra aussi se
méfier de certains proches qui n'apprécient guère l'opération mains propres
dans les circuits financiers du Vatican, dont certains ont servi de lessiveuses
à la mafia.
Plusieurs prélats seraient même menacés dans le sud de l'Italie.
Mais le pape a un atout,
c'est un jésuite rappelle le père Paul Valadier. Il est ainsi capable d'adapter
le dogme à la réalité. "La vérité assénée est vaine et mortifère, si elle
est invivable, et il convient d'aider à avancer sur un chemin de vie, non de contrainte,
de sévérité, ou de renoncement systématique".
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