Un accord "douloureux" pour le président chypriote
Le président chypriote le reconnaît, cet accord est "douloureux ". Le FMI, l'Union européenne et Chypre ont conclu dans la nuit de dimanche à lundi un plan de sauvetage pour éviter la banqueroute au pays.
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Au soir de cette décision, lors d'un discours télévisé, Nicos Anastasiades a affirmé avoir pris des "décisions douloureuses pour sauver le pays de la faillite " et promis que Chypre "se remettrait de nouveau sur pied ".
"L'accord auquel nous sommes parvenus est douloureux mais, vu les circonstances, c'était le meilleur qu'on puisse obtenir. Nous avons surmonté le risque de faillite pour Chypre et évité des conséquences tragiques pour l'économie et la société ", a encore indiqué le président.
"Nous sommes sortis blessés, mais debout et déterminés"
"Ca a été une grande bataille de laquelle nous sommes sortis blessés, mais debout et déterminés à repartir sur de nouvelles bases ", a poursuivi le président. Nicos Anastasiades a ajouté que sa mission avec les bailleurs de fonds internationaux avait été "une tâche extrêmement difficile avec un but unique : parvenir à sauver notre pays à travers la consolidation et la rationalisation de notre système bancaire ".
En effet, d'après l'accord obtenu lundi matin, Chypre doit sérieusement restructurer son secteur bancaire, jugé surdimensionné par rapport à l'économie de l'île. En échange, le pays recevra un apport allant jusqu'à 10 milliards d'euros.
Toutes les banques fermées jusqu'à jeudi
Les banques chypriotes sont fermées depuis le 16 mars. Lundi la banque centrale chypriote avait dans un premier temps annoncé que toutes les banques rouvriraient mardi, à l'exception des deux banques affectées par l'accord (Laïki Bank et Bank of Cyprus).
Mais finalement, elle a indiqué dans la soirée lundi que toutes les banques resteraient fermées jusqu'à jeudi, pour garantir le fonctionnement le plus stable possible du système bancaire local.
Les bourses inquiètes
Les autorités chypriotes vont également signer dans les prochaines semaines avec la troïka un protocole d'accord prévoyant des réformes structurelles, des privatisations et une hausse de l'impôt sur les sociétés qui passera de 10 à 12,5%.
Les marchés avaient favorablement accueilli cet accord lundi matin, mais l'euro a finalement accéléré sa chute dans l'après-midi, atteignant un temps son plus bas niveau depuis fin novembre. Wall Street a également terminé en baisse.
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