Troïka : des résultats certains, mais à quel prix !
Par 448 voix pour, 140 contre et 27 abstentions, le Parlement européen a adopté jeudi 13 mars une résolution, fruit de l’enquête menée par l’autrichien Othmar Karas (PPE) et le français Liem Hoang-Ngoc (S&D) sur le rôle et les activités de la Troïka.
Entre 2010 et 2013, quatre pays de la zone euro ont demandé un plan d’aide : la Grèce, l’Irlande, le Portugal et Chypre.
Premier sauvetage la Grèce : 380 milliards d’euros au total, pour éviter la faillite du pays. Sous forme de prêts, d’injection directe de liquidités et d’un effacement de la dette.
Deuxième sauvetage, l’Irlande. Plombé par la crise de son système bancaire, le pays se trouve en situation critique après avoir choisi de renflouer ses banques. 85 milliards d’euros.
Le Portugal, en 2011 : 78 milliards d’euros.
Enfin Chypre, d’abord aidé par la Russie, a demandé de l’aide pour sauver son système bancaire. A hauteur de 10 milliards.
Qui prête ? : un peu le FMI, beaucoup l’UE, qui intervient à travers la Commission et
L’enquête reconnait que la Troïka a permis d’éviter un désastre économique au sein de la zone euro. Les Européens n’avaient pas d’outils pour faire face et ont dû travailler dans l’urgence. Le problème, c’est que la direction empruntée aura elle aussi fait des dégâts. L’enquête ne se focalise pas – ce n’était pas son but – sur les conséquences sociales des plans d’austérité dictés par la Troïka mais sur sa gouvernance et la pertinence économique de ses décisions. Et sur ces points, elle est accablante, notamment sur les mécanismes de décision et l’absence totale de contrôle démocratique.
Le dossier le plus accablant est certainement celui de
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