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Treize observateurs de l'OSCE capturés en Ukraine

Selon le ministère allemand de la Défense, treize observateurs de l'Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été capturés par des séparatistes pro-russes. Ils sont actuellement retenus. Parmi ces treize personnes figurent quatre Allemands. Par ailleurs, les États-Unis accusent la Russie d'avoir violé l'espace aérien ukrainien. 
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (/Gleb Garanich Reuters)

"Le tableau est
encore confus
", a lancé dans un message audio la ministre allemande de la
Défense, Ursula von der Leyen. Selon elle, "il apparaît que treize inspecteurs
de l'OSCE ont été arrêtés, parmi ces 13 inspecteurs se trouvent par ailleurs
quatre Allemands
". Ces observateurs ont été capturés en Ukraine et sont retenus
par des séparatistes pro-russes. Ils circulaient en car dans la ville de
Slaviansk – bastion des insurgés pro-russes –
dans l'est du pays.  

En fin d'après-midi, le
ministère ukrainien de l'Intérieur avait évoqué la capture de sept observateurs
de l'OSCE. Les quatre Allemands sont
"trois membres de la Bundeswehr et un interprète ", a détaillé la
ministre. Une cellule de crise a été mise en place.

Selon le dirigeant séparatiste Viatcheslav Ponomariov, maire autoproclamé
de Slaviansk un "espion " de Kiev se trouve dans le
groupe. "On m'a rapporté que parmi eux figurait un membre des services
secrets militaires de Kiev
", a-t-il dit. "Il est tout à fait anormal
que des gens qui viennent ici en tant qu'observateurs de la communauté
européenne amènent avec eux un espion
", a-t-il ajouté.

Incidents à l'est du
pays

La place forte  vit en quasi état de siège après le bref
assaut meurtrier lancé par les blindés ukrainiens. Le ministre de l'Intérieur a
indiqué avoir mis en place "un blocus" de la ville pour empêcher les
insurgés de recevoir des renforts. Le leader des forces pro-russes a lui
affirmé qu'ils ne rendraient pas la ville. "Nous sommes prêts à la
défendre
", a-t-il lancé.

Plus rien ne semble
arrêter la confrontation entre les Occidentaux et la Russie, accusée par Kiev
de vouloir lancer "une troisième guerre mondiale" en soutenant les
séparatistes. Les incidents se multiplient
dans la partie russophone de l'Ukraine.

Vendredi soir, Washington a accusé l'aviation russe d'avoir effectué plusieurs incursions dans l'espace
aérien ukrainien au cours des dernières 24 heures. Le colonel Steve Warren, porte-parole
du Pentagone, a invité Moscou "à prendre immédiatement des mesures pour
apaiser la situation
".  

Menace de sanctions

Par ailleurs, la Russie
a brandi cette semaine la menace d'une intervention militaire pour défendre
ses intérêts et des manœuvres ont débuté le long de la frontière. Pour les
autorités ukrainiennes pro-occidentales, la Russie prépare une invasion ou
veut du moins déstabiliser la situation politique avant la présidentielle
anticipée du 25 mai.

De leurs côtés, les
occidentaux menacent Moscou de nouvelles sanctions internationales.  Les chefs d'Etats
américain, britannique, allemand, français et italien appellent à "une
réaction rapide du G7" et évoquent "l'adoption de nouvelles sanctions
par la communauté internationale à l'encontre de la Russie".

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